Chronique d’un amour forcé entre deux hommes au destin opposé.
Il y a des unions que même la mort refuse de bénir. Car on ne marie pas la lumière et la fange, ni la loyauté et la trahison.
Le plus jeune, c’est le criminel du 5 septembre celui qui a pris le pouvoir dans le sang et la tromperie.
Le défunt, c’était Lansana Conté le paysan devenu président, l’homme de foi et de terre,
celui qui avait conquis le pouvoir sans effusion de sang.
L’un est un drogué de luxe et de domination,
l’autre fut un croyant humble, esclave de son champ plus que de ses plaisirs.
L’un tue ses compagnons à mesure qu’ils l’aident à monter, l’autre vieillissait entouré de ses frères d’armes, dans la fidélité et la reconnaissance.
L’un respire la vanité des palais, l’autre sentait encore la poussière de Dubréka.
Et voilà que l’imposteur ose s’identifier au patriarche !
Quel sacrilège !
Car vouloir mêler son image à celle d’un homme qu’il n’a jamais aimé, c’est profaner la mémoire de toute une génération.

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Doumbouya n’a jamais appartenu à la mouvance du PUP. Il n’a jamais cru à Conté, il n’a jamais marché dans ses traces. C’est avec une carte du RPG qu’il mendiait l’asile en Europe, fuyant la misère qu’il prétend aujourd’hui incarner.
Son obsession pour Conté n’est pas hommage, mais camouflage : il s’identifie à ce grand homme non pour l’honorer, mais pour se blanchir.
Parce qu’il sait que la pureté de Conté efface, par contraste, la saleté de son âme.
Mais le mensonge ne sanctifie pas.
Et le sang des innocents ne se lave pas avec le souvenir des justes.
Doumbouya n’aime personne.
Il a trahi Alpha, son bienfaiteur, et il trahira quiconque osera lui tendre la main.
Car telle est la loi du karma : l’homme né dans la trahison finit toujours dans la solitude.
Par le chasseur de vérité