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La fin de la transition reportée sine-die : « il n’y a pas de durée fixe », selon le Gouvernement

A quand la fin de la transition en Guinée ? Cette interrogation qui taraude dans la tête de nombreux Guinéens est loin d’avoir une réponse claire. Et tout cas, si l’on en croit au porte-parole du Gouvernement, la transition en cours n’a pas de durée fixe, alors qu’initialement elle (durée) était arrêtée à 24 mois à compter de janvier 2024.

Selon Ousmane Gaoual Diallo, désormais ce sont les actes à poser qui vont déminer la fin de la transition.

« La transition n’a pas de durée pour dire que c’est inscrit dans le marbre que ça va durer 5 jours, 6 jours. Ce sont les actes qui vont déterminer sa durée. On dit le RAVEC aujourd’hui, croyez-vous que le RAVEC est important pour revenir au fichier électoral et à l’état civil ? Si une situation catastrophique se posait qui nécessite l’attention de tout le gouvernement mais on oublierait le RAVEC là-bas, on ne parlerait même pas de durée. Donc, il faut que les gens comprennent que le RAVEC est un processus. Le jour qu’il prendra fin, les Guinéens auront leur fichier d’état civil. On n’a pas besoin de dire ‘’c’est demain ou après-demain’’. (…) Il n’y a pas de durée fixée. Nous avions pensé qu’il était possible de faire un certain nombre de choses pendant 24 mois, le temps nous a montré que non ce n’était pas évident. D’autres contingences sont venues empêcher cela.  On continue à travailler pour pouvoir régler les problèmes-là », a expliqué le porte-parole du Gouvernement.

Dans un ton « souverainiste », Ousmane Gaoual Diallo soutient que la Guinée ne doit plus accepter le diktat d’une ‘’puissance’’ étrangère. Plutôt, elle doit tracer seule le chemin du retour à l’ordre constitutionnel sans aucune ingérence.

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« Nous devons éviter de donner l’impression que quelqu’un d’autre dicte le retour à l’ordre constitutionnel et que c’est quelqu’un qui dicte le rythme à notre pays. La Guinée doit trouver son propre chemin.  Entre Guinéens, nous devons trouver notre chemin pour aller de l’avant. L’élection n’est pas une fin en soi dans un pays, sinon ce pays a connu beaucoup d’élections. Mais, est-ce que ça a garantit la stabilité ? Depuis 40 ans les pays africains ont connu beaucoup d’élections, mais est-ce que cela a donné plus de prospérité, plus de stabilité, plus de croissance et plus de paix à nos pays ?

Donc, plus que l’élection, c’est la capacité des africains à s’approprier leurs problèmes et à apporter des solutions qui est importante. Si on met nos problèmes à côté et qu’on fait par mimétisme parce que c’est dicté par la mode, parce que c’est dicté par la communauté internationale, on reviendra à la case départ. C’est ce que la plupart des pays africains connaissent. Il faut donc qu’on s’approprie notre propre histoire, qu’on la construise ensemble, qu’on essaie de dépasser les contradictions qu’ils laissent chez nous, avec nos propres solutions et que notre forme de démocratie réponde à nos propres préoccupations.

(…) il faut maintenant qu’on se prenne en main, y compris dans le rythme de construction de nos institutions, qui doivent ressembler à ce que nous voulons faire de notre pays et c’est dans ce schéma que s’est inscrite cette transition de la Guinée.  Elle n’est ni bousculée ni pressée mais elle passera avec la volonté ferme de construire des choses solides entre nous.

Bien sûr les débuts sont difficiles parce que les méfiances persistent, parce que la construction du dialogue c’est encore une entreprise inachevée, mais c’est en persistant qu’on pourra être amené à construire les bases d’une confiance solide sur laquelle on va s’arrimer pour le reste de la construction de notre pays dont on est redevable chacun d’entre nous », a lancé Ousmane Gaoual Diallo.

Africaguinee

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