Un jeune en dépression mentale a tué dans la matinée du lundi 29 avril 2024, son père Soriba Touré à coups de machette au secteur Kigbaly, district de Gbéréka, dans la commune rurale de Kaliah.
Pour connaître les circonstances dans lesquelles ce drame s’est produit, le correspondant préfectoral de l’AGP est allé à la rencontre du sous-préfet de Kaliah, commandant Fana Cissé.
« Ce drame de Kigbaly est surprenant et déplorable. C’est à 6 heures du matin que le maire de la commune rurale, M. Abdoulaye Sylla, m’a appelé pour m’informer, après qu’il soit aussi informé par le président du district de Gbéréka comme quoi, un jeune en état de dépression mentale a tué son père. J’ai informé immédiatement M. le Préfet de Forécariah qui m’a donné des instructions à faire. Le responsable des policiers de la commune rurale de Kaliah a été informé. J’ai cherché à joindre aussi M. le procureur qui nous a donné des démarches à suivre. Arrivés sur le lieu du drame, nous avons trouvé que le corps était sur la même position », a expliqué le sous-préfet commandant Fana Cissé
Mais qu’est ce qui a occasionné ce drame? Le sous-préfet précise en ces termes : « Le fou Mohamed Touré, malade depuis plus de huit (8) ans, ne passe pas la nuit dans la même concession que son père Soriba Touré. A 6 heures du matin du samedi, 27 avril 2024, il est venu demander à son père de lui donner le chanvre indien. Connaissant l’état de son enfant, le père n’a pas accordé de l’importance de ce qu’il lui disait. C’est ainsi qu’il a suivi son père derrière avec une machette en main avec laquelle, il l’a donné des coups mortels sur son cou et sur les deux bras. Le vieux Soriba Touré a crié trois fois avant de rendre l’âme. Les voisins ont trouvé que le vieux est couché dans le sang. La communauté a essayé de maitriser le fou en le mettant dans un verrou ».
Et de conclure : « Le commissariat et l’hôpital avaient fait leurs constats sur le corps. Après tout, nous avons demandé l’avis des autorités préfectorales et celui du procureur. Ils nous avaient recommandé de mettre le corps à la disposition de la famille pour son inhumation ».
Ce crime crapuleux vient de relancer encore les débats sur l’insécurité des citoyens dans la préfecture de Forécariah et ses villages environnants. Il n’y a pas plus d’une semaine qu’un jeune a été bastonné à mort par un groupe d’individus non identifiés au quartier Tatagui 2, dans la commune urbaine.
AGP