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Pluies diluviennes: plusieurs familles se réveillent les pieds dans l’eau à Conakry

À Conakry, de nombreuses familles se sont réveillées les pieds dans l’eau ce mardi 2 juillet, au quartier Ratoma dispensaire, derrière l’hôpital Jean Paul 2, à proximité des rails.

Plusieurs personnes ont témoigné avoir perdu des objets de valeurs dans cette inondations qui n’est pas la première. De loin, on aperçoit les familles bloquées dans leurs concession sans possibilité de sortir sauf se mouiller jusqu’à la hanche.

Tout trempé, Lanciné Cissoko, sinistré qui a sauté de sa clôture pour entrer et pour aller vaquer à ses occupations raconte sa mésaventure depuis la nuit d’hier: « tout à commencé hier aux environs de 20 heures, même pour sortir c’était des problèmes. Pour sortir ou entrer, nous les jeunes sautons les murs des nos cours pour accéder à nos domiciles parce qu’il n’y a pas un autre passage. Ce n’est pas la première fois qu’il y ait des inondations, c’est la 3 ème fois mais cette année c’est la première fois mais pour cette année c’est la 2ème fois qu’on perde des objets », a-t-il expliqué avant de solliciter l’aide des autorités : “Nous demandons aux nouvelles autorités de nous aider parce que ce travail-là n’est pas bien fait, le caniveau qui est ici est trop petit, en plus de ça les ordures se retrouvent dedans ».
Poursuivant, une autre victime de l’inondation qui s’est exprimée sous anonymat dit avoir tout perdu parce qu’il n’avait pas d’autre choix que de sauver les enfants : « Il faut que les autorités nous aident, ce n’est pas facile surtout avec les enfants, nous souffrons ici. Quand on a été envahis par les eaux, ce sont les enfants uniquement qu’on a pu sauver, aucun objet n’a été sauvé. Dès que la pluie a commencé nous nous sommes dit que les habitants vont commencer aussi , on a pris les enfants pour chercher un abris pour s’asseoir parce qu’on dit forcément la pluie va rentrer. (…) c’est à cause ça les vies ont pu être sauvées, il n’y a pas eu des blessés ».
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Présent sur les lieux, le coordinateur communal de l’agence nationale de gestion des urgences et des catastrophes humanitaires (ANGUCH) de Ratoma, Mamadou Oury Dadi Diallo a indiqué que le constat est alarmant et cette première visite s’inscrit dans le cadre d’une rencontre avec les sinistrés.
« Malgré le niveau d’eau ça ne nous a pas empêché de venir toucher du doigt la réalité, demander aux sinistrés quels sont les dégâts dont ils sont victimes en même temps les consoler et puis contacter la société qui a fait cette route. Parce que vous-mêmes vous constatez que c’est dû au manque des canaux d’évacuation que l’eau-là s’est accumulée ici. Le Chinois était-là, il nous a demandé si nous avons des motopompes? On a contacté en même temps la protection civile qui nous ont dit qu’ils vont nous envoyer des moto-pompes avec des citernes pour faire l’exo. Pour un premier temps, c’est ce que nous avons fait et en même temps on a fait un don pour le petit déjeuner des sinistrés parce que depuis le matin, ils n’ont pas pu sortir »,
Selon le constat fait par ANGUCH auprès des familles, même s’il n’y a pas eu des victimes humaines mais ils ont presque tout perdu. « Heureusement, il n’y a pas eu de dégât humain à Jean Paul 2 ici mais par ailleurs tel qu’à Sonfonia d’après les informations que nous devons vérifier effectivement deux filles sont portées disparues. Je me rends là-bas automatiquement mais déjà j’ai dépêché mon assistante pour aller constater les dégâts. En plus, il y a Kaporo-centre ici, donc beaucoup de quartiers ont été touchés par la pluie diluvienne qui est arrivée hier nuit », a martelé le premier responsable communal de ANGUCH.

Mediaguinee
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