Reprise du dialogue politique : « Il faut d’abord libérer nos camarades incarcérés… », exige le RPG arc-en-ciel
Alors que le Chef du Gouvernement lance un ultime appel aux acteurs politiques pour rejoindre la table de dialogue, le RPG arc-en-ciel pose des exigences. L’ancien parti au Pouvoir exige des autorités de la Transition, la libération de ses cadres incarcérés.
« L’esprit de dialogue, d’ouverture, et de rassemblement que nous prônons aujourd’hui est le socle sur lequel nous bâtissons notre avenir. Ce n’est pas un chemin que nous parcourons seuls. Chaque Guinéenne, chaque Guinéen est invité à participer à cette grande œuvre nationale. C’est ensemble, par notre unité et notre engagement commun, que nous surmonterons les défis et saisirons les opportunités qui se présentent à nous », avait lancé Bah Oury, le 27 mai 2024, devant les conseillers nationaux.
Le RPG arc-en-ciel n’est pas contre cet appel au dialogue. Mais le parti d’Alpha Condé pose des conditions :
« Sur la question du dialogue, nous sommes très clairs là-dessus. Nous disons et insistons qu’il faut libérer nos camarades injustement incarcérés. Laisser la rentrée libre à ceux qui sont en exil. Nous avons tant réclamé ça mais on ne veut pas nous écouter. On veut passer encore une fois par le forcing. On ne peut pas mettre des gens en prison pendant deux ans et demi sans raison valable. Ce n’est pas normal et en matière de droit ça ne se passe pas comme ça », a déclaré Lansana Komara, joint par un journaliste d’Africaguinee.com.
Pour l’ex ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, les cadres du RPG en prison ont été innocentés par toutes les juridictions du pays y compris celles supranationales. D’où selon lui, la nécessité de les libérer.
« Nos camarades ont été libérés par toutes les chambres de la (Crief), ils ont été libérés par la Cour Suprême. En plus, ils ont été libérés par la Justice supranationale, en l’occurrence la Cour de justice de la CEDEAO, mais jusque-là ils ne sont pas encore libérés. C’est pourquoi nous demandons à l’immédiat, d’accepter de libérer nos camarades, et ensemble on ira avec nos camarades répondre au dialogue », a-t-il insisté.
Sur la libération des anciens responsables poursuivis pour leur gestion antérieure de la chose publique, le chef du gouvernement a déjà tranché. Bah Oury a fait savoir que ce n’est pas une question de l’Exécutif, c’est une question purement judiciaire.
Du berger à la bergère, Lansana Komara soutient que la justice a déjà fait son travail mais leurs camarades sont toujours en prison. Cela dénote selon lui, un mépris à leur égard.
« Bah Oury dit que la justice va faire son travail, mais ce travail a été déjà fait par la même justice. Ils ont été libérés mais ce n’est toujours pas acquis. Malgré toutes ces décisions de justice, nos camarades ne sont toujours pas libérés. Alors pourquoi Bah Oury parle encore de travail que la justice fera ? Tout cela démontre le mépris vis-à-vis de nous, et c’est ce qu’il faut éviter dans une démocratie », conseille le secrétaire administratif et coordinateur de la commission technique électorale du RPG arc-en-ciel.
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