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Protestations universitaires en Guinée : Les étudiants dénoncent des arrestations arbitraires

Le Collectif National des Étudiants des Universités et Instituts Publics de Guinée (CNEUIPG) a récemment publié un communiqué condamnant les arrestations arbitraires d’étudiants qui ont eu lieu au milieu de protestations déclenchées par une réglementation universitaire controversée.

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Selon le collectif, cette réglementation, issue de l’arrêté N2019/6854/MERS/CAB du 31 décembre 2019, a été appliquée de manière soudaine et sans préavis, perturbant le système de notation et affectant des étudiants déjà engagés dans leurs cursus.

Depuis le début des manifestations, les arrestations se sont multipliées. Le 18 juillet 2022, 172 étudiants ont été arrêtés à l’Université Julius Nyerere de Kankan (UJNK), dont 69 femmes. Le 27 avril 2024, seize étudiants, y compris deux femmes, ont été arrêtés à l’Université Générale Lansana Conté de Conakry (UGLC-SC). Le 7 mars 2024, douze étudiants, dont trois femmes, ont été arrêtés à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC), tandis qu’un autre étudiant a été arrêté à l’Institut Supérieur des Sciences et de l’Éducation de Guinée (ISSEG).

Le Collectif National affirme que la plupart de ces arrestations ont eu lieu sur les campus universitaires, où les étudiants ont été ensuite relâchés sous des conditions judiciaires qui visent à les faire taire face aux injustices subies. En réponse, le collectif a appelé à une suspension des cours dans toutes les universités et instituts publics de Guinée à partir du mardi 30 avril 2024, pour une durée de 48 heures. S’il n’y a pas de mesures correctives pendant cette période, le collectif promet des actions plus sévères, mais toujours conformes à la loi.

Le CNEUIPG appelle tous les étudiants des établissements d’enseignement supérieur publics de Guinée à respecter cette décision, soulignant l’importance de l’unité et de la solidarité pour lutter contre des lois jugées injustes. Le collectif souligne que ces réglementations pourraient non seulement compromettre les carrières universitaires, mais également le futur de la nation guinéenne.

lire le communiqué en PDF CNEIP-G

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