La vérité, même étouffée, finit toujours par respirer.
La Guinée est aujourd’hui au bord de la nausée, saturée de mensonges d’État, de crimes maquillés en patriotisme et de confusion érigée en gouvernance. Ceux qui croient pouvoir bâtir un avenir sur les cadavres de la justice récolteront la ruine. On ne construit pas une République avec les outils du crime.
Mamadi Doumbouya n’a pas seulement trahi son serment : il a prostitué la morale publique. Autour de lui, s’agglutinent les faux saints, les courtisans, les délateurs ces prostitués de la République qui vendent leur conscience au plus offrant pour une parcelle de pouvoir. Ce régime, qui s’imagine indestructible, ne tient que par la peur et la falsification. Mais la peur est un poison lent qui finit toujours par consumer celui qui l’utilise.
La Guinée n’a pas besoin d’un tyran en treillis ; elle a besoin d’un État en vérité.
Un pays ne se redresse pas par la violence, mais par la justice. On ne gouverne pas les morts, on ne ment pas à l’histoire, on ne confisque pas éternellement la voix d’un peuple.

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Doumbouya tombera non pas sous la main des hommes, mais sous le poids de ses propres fautes. Le mensonge s’écroule toujours sous son propre poids. Et avec lui tomberont tous les parasites de la République, tous ceux qui ont transformé le service public en marché noir de la conscience nationale.
Car la Guinée renaîtra. Et cette renaissance ne viendra ni des casernes ni des salons dorés, mais des entrailles du peuple. Des jeunes, des femmes, des travailleurs, des oubliés de ceux qui refusent de se taire pendant que la vérité agonise.
Le vent du renouveau ne demandera pas la permission. Il balaiera la peur, la corruption, la lâcheté, et rendra à la Guinée son souffle sacré : la dignité.
Par Siba Béavogui