Un drame d’une rare gravité s’est produit à Faranah, où un élément du Groupement des Forces d’Intervention Rapide (GFIR) a ouvert le feu sur des citoyens employés par Winning Consortium Simandou (WCS), faisant au moins un mort.
Selon plusieurs témoignages concordants, les travailleurs manifestaient pacifiquement pour réclamer le paiement de leurs salaires lorsqu’une unité du GFIR est intervenue pour disperser le rassemblement. Face à des ouvriers désarmés, les forces de sécurité auraient fait usage d’une violence excessive, transformant une simple revendication sociale en tragédie.
Le présumé auteur du tir mortel aurait été arrêté et placé en détention à la maison centrale de Faranah, une mesure saluée par certains comme un pas vers la justice, mais jugée insuffisante par plusieurs observateurs qui dénoncent la brutalité récurrente des forces de sécurité dans la gestion des mouvements sociaux.
Enquête citoyenne de Tournons La Page Guinée (TLP-Guinée)
Dans le cadre de son enquête citoyenne, la Coordination Tournons La Page Guinée (TLP-Guinée) a recueilli plusieurs témoignages, dont celui d’un proche de la victime, Mamadou Sayon Samoura, qui a requis l’anonymat.
Il a confié aux moniteurs de TLP-Guinée :

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« Mon ami a été abattu à bout portant par un caporal du Groupement des Forces d’Intervention Rapide (GFIR) surnommé Yèrèbalo Spartacus, basé à Soronkoni. Ce n’était pas un accident, il n’y a eu ni tirs de sommation ni tirs intempestifs. Il a agi en toute conscience. Il avait même menacé de tuer quelqu’un avant la fin de leur mission. Il nous le disait très souvent pendant nos rencontres. Nous vivons dans la peur permanente avec le GFIR. Ils sont en détachement sur le corridor du projet minier Simandou. Actuellement, il est arrêté et détenu à la maison centrale de Faranah. Nous demandons que justice soit rendue. »

Ci-dessous, l’intégralité du communiqué :

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Par Azözöye Bangoura