Chronique d’un dictateur à bout de souffle. Il voulait se faire passer pour un lion. Il n’était qu’un chaton apeuré.
Le 5 septembre, loin d’être l’épopée héroïque qu’il raconte, restera comme le jour de la plus grande arnaque politique de Guinée. Mamadi Doumbouya n’a pas conquis le pouvoir par bravoure, mais par duplicité, dissimulé derrière ceux qui, les armes à la main, prenaient réellement le risque de mourir.
Ce 5 septembre n’a jamais été le jour du courage. Ce fut le jour de la trahison. Une pièce de théâtre montée par un caporal de la Légion étrangère, persuadé d’être un lion quand il n’était qu’un soldat tremblant. Ceux qui ont tenté de sauver Alpha Condé le savent : Doumbouya n’a jamais affronté la mort. Il s’est caché derrière les véritables combattants, les commandos invisibles, les hommes de Verni Pivi, cette élite forgée dans le feu.
Aujourd’hui, le soi-disant « Lion Noir » empile les armes, achète des mercenaires, aligne des bataillons comme on aligne des dominos. Mais dans une guerre asymétrique, l’artillerie ne fait pas la différence. La vraie victoire se joue dans les nerfs d’acier, dans le corps-à-corps, dans le courage brut. Et là, ses soldats de pacotille ont déjà montré leurs limites : désarmés, ligotés, certains exécutés dès leur premier contact avec les invisibles de la République.

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La vérité est implacable : Doumbouya n’a pas la main sur l’armée. Il a éliminé des officiers supérieurs, trahi ses frères d’armes, provoqué des seigneurs de guerre. Il règne par la peur, mais celui qui règne par la peur finit toujours terrassé par la colère de ceux qu’il a humiliés.
La Guinée ne peut pas être dirigée par un homme rejeté de toutes parts. L’armée ne le respecte pas. La société civile le rejette. La classe politique l’isole. Pourtant, il continue d’abuser les investisseurs étrangers en se présentant comme une garantie de stabilité. Illusion dangereuse : en réalité, ils misent sur une montagne aux pieds d’argile.
Mamadi Doumbouya ne tombera pas demain. Il est déjà en chute libre. Sa dictature n’est qu’un château de sable rongé par la marée. Ce qu’il appelle pouvoir n’est qu’une illusion, entretenue par les armes et la terreur. Mais l’histoire ne se laisse pas tromper : elle a déjà signé l’arrêt de mort du régime.
Le sort est scellé. Doumbouya ne mourra pas d’un coup d’État. Il s’effondrera de l’intérieur, englouti par le sable mouvant de sa propre trahison.
Le chasseur de vérité