Les infos à la source

Enquête exclusive : le gaspillage militaire dévoilé

Des millions pour des jouets de guerre inutiles le théâtre d’armes d’un régime assiégé par sa propre peur. 

Conakry, juillet 2025 – Une enquête menée en toute discrétion par des citoyens-experts réunis sous le nom de Commandos Invisibles révèle un scandale d’État d’une ampleur inédite. Tandis que les hôpitaux manquent de seringues, que les écoles s’effondrent et que les jeunes fuient le pays, le régime en place a investi plusieurs dizaines de millions de dollars dans l’achat de véhicules militaires suréquipés mais hautement vulnérables.

Une parade militaire pour masquer une peur politique

Depuis plusieurs mois, la population observe une militarisation inhabituelle des grandes artères de la capitale : pick-up flambant neufs, canons anti-aériens montés, soldats masqués en posture de combat. L’illusion d’une menace omniprésente est savamment entretenue. Mais à quoi répond réellement ce déploiement massif ?

Les enquêteurs affirment que cette démonstration de force n’est pas dictée par une stratégie militaire rationnelle, mais par une insécurité politique profonde : « Ces armes ne servent pas la patrie, elles servent la peur du régime. »

Des véhicules de combat ou des cercueils roulants ?

L’enquête technique est accablante. Les pick-up sont de simples véhicules civils modifiés à la hâte, sans réel blindage, sans système de protection moderne, vulnérables aux attaques artisanales. Selon l’analyse d’un expert militaire anonyme :

« Un cocktail Molotov bien lancé dans le compartiment moteur, et le véhicule s’embrase en dix secondes. Les soldats à bord n’ont aucune protection thermique. Ce ne sont pas des blindés, ce sont des pièges. »

Pire encore : leur présence dans les zones urbaines n’a aucune valeur défensive, mais sert uniquement à intimider une population civile désarmée.

Des armes pour la peur, pas pour la nation

Selon les Commandos Invisibles, les fonds alloués à ces achats ne figurent dans aucune ligne budgétaire officielle. Les circuits d’importation sont opaques, les contrats sont souvent fictifs, et les montants surfacturés. En clair, derrière les pick-up armés, se cache une filière de blanchiment et de prédation économique, orchestrée par des clans liés au pouvoir.

« Ce n’est pas une politique de sécurité. C’est un pillage en uniforme. »

Un luxe armé dans un pays sans guerre

La Guinée ne fait face à aucune menace extérieure. Il n’y a ni guerre frontalière, ni aviation ennemie, ni conflit civil déclaré. Pourtant, les dépenses militaires explosent, pendant que les indicateurs sociaux s’effondrent.

- Advertisement -

- Advertisement -

À quoi bon protéger un pays qui meurt de faim, d’injustice et d’ignorance ?

Le rapport pose cette question frontale :

« Combien d’écoles rurales rénovées, de centres de santé équipés ou de jeunes formés aurait-on pu financer avec ces milliards engloutis dans du matériel inutile ? »

L’uniforme comme théâtre d’illusion

À défaut de construire des politiques sociales solides, le régime exhibe sa force. Mais la puissance affichée n’est qu’un écran de fumée, démontre le rapport : sans doctrine, sans stratégie, sans technologie de pointe, cette armée est un décor.

« Ce que nous voyons, c’est le syndrome des régimes faibles : ils se protègent par l’apparence, jamais par la légitimité. »

Une démonstration involontaire de faiblesse

Le plus paradoxal dans cette affaire, c’est que la militarisation excessive démontre surtout… l’insécurité du régime. Car si le pouvoir croyait réellement à sa solidité, aurait-il besoin d’armer les rues contre son propre peuple ?

Le rapport va plus loin :

« Ces véhicules sont faciles à neutraliser. Ils coûtent des millions, mais tombent face à une simple bouteille enflammée. Voilà la preuve ultime de l’inefficacité de cette stratégie. »

Un appel au réveil citoyen

Dans leur conclusion, les Commandos Invisibles appellent à la vigilance, à la responsabilité et à la réorientation immédiate des ressources publiques.

« Une nation ne se défend pas avec des fusils, mais avec des idées. Pas avec des pick-up, mais avec des enseignants, des bâtisseurs, des médecins. »

Leur message est clair : “Ce régime joue à la guerre dans un pays qui a besoin de paix.”

Avec Siba Béavogui

A lire aussi