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Bataille de la candidature forcée : quand le putschiste rhabille la Justice pour mieux la violer !

Chronique des magistrats du parjure, ces pyromanes du droit prêts à brûler la Guinée

Ils se parent de toges, mais portent les flammes de la compromission. Les magistrats nouvellement nommés par le régime du parjure s’apprêtent à incendier la République sous couvert de légalité.

À l’heure où la candidature forcée du chef putschiste se prépare dans l’ombre, ces juges dociles se transforment en pompiers du mensonge et en pyromanes de la Constitution.

Dans le silence des palais de justice, ils s’organisent pour valider l’invalide, justifier l’injustifiable, légaliser l’illégal.Ils ne défendent plus la loi : ils la tordent, la violent, la souillent au nom d’un homme qui se rêve président éternel.Leur mission ? Offrir une robe judiciaire à un coup d’État électoral déjà en marche.

Mais qu’ils se souviennent : l’histoire n’oublie jamais les visages de ceux qui ont vendu la justice pour un poste, une prime ou une promesse. Car lorsque la Guinée brûlera dans le marasme d’une candidature illégitime, leurs signatures resteront les empreintes du déshonneur.

Le régime du parjure a encore frappé. Sous prétexte de « réaménagement judiciaire », Mamadi Doumbouya a signé un décret qui transforme les Cours d’appel de Conakry et de Kankan en véritables casernes disciplinaires du droit soumis.

Derrière les titres pompeux et les nominations soigneusement orchestrées, une évidence s’impose : la justice guinéenne vient d’être reconfigurée, non pas pour servir le peuple, mais pour protéger le chef.

On aurait voulu y voir une réforme de fond, une volonté sincère de redresser une institution en panne. Mais à y regarder de près, c’est une opération de fidélisation politique, calibrée comme une parade militaire.Chaque juge promu semble choisi non pour son intégrité, mais pour sa docilité. Les magistrats deviennent des soldats du parjure, chargés de maquiller les dérives du pouvoir sous une robe noire.

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Les Cours d’appel ? Désormais, des salles d’embarquement vers l’injustice programmée.
Les juges ? Des exécutants d’un scénario rédigé à la Présidence.La loi ? Un chiffon qu’on tord selon les humeurs du capitaine-président.

Dans la Guinée du 1ᵉʳ novembre 2025, les symboles de la justice se retournent contre la justice elle-même.Le glaive ne tranche plus l’injustice : il protège l’usurpation.La balance n’évalue plus le droit : elle pèse la loyauté au chef.

Ceux qui devaient dire le droit récitent désormais les désirs d’un homme qui confond la République avec une garnison personnelle.

À Conakry comme à Kankan, on assiste à la judiciarisation de la trahison : les tribunaux deviennent les nouveaux champs de manœuvre du putschiste.

Les robes se prosternent, les consciences se taisent, les sentences s’écrivent avant les audiences. Et pendant ce temps, le peuple observe désabusé comment l’État de droit s’est mué en État du droit de Doumbouya.

Le message est limpide : le régime prépare sa défense avant son procès. En rhabillant la justice à sa taille, le chef du CNRD croit pouvoir s’offrir l’immunité du mensonge.

Mais l’histoire, elle, ne signe pas de décrets.
Et elle finit toujours par juger sans appel.

Par Siba Béavogui 

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