L’intelligence artificielle n’est pas une menace pour l’intellect, mais un instrument au service des esprits structurés. Il n’y a aucune honte à s’en servir pour affiner, relire ou bonifier son travail. Bien au contraire : ceux d’entre nous qui ont grandi dans les couloirs de la science et du savoir savent qu’un texte, avant de s’imposer, passe toujours par plusieurs mains, plusieurs regards, plusieurs compétences.
Écrire, ce n’est pas seulement noircir des pages ; c’est construire, assembler, retoucher. L’écriture est une usine complexe où la plume, la syntaxe, la pensée et la mise en forme s’entrelacent. Il y a ceux qui posent la première pierre, ceux qui sculptent, et ceux qui polissent. Ce processus est noble. On ne réinvente pas la roue : on l’exploite avec art. Et c’est là toute la différence.
L’intelligence artificielle ne remplace ni ton idée, ni ton style, ni ta vision. Elle t’aide à affiner, à corriger, à clarifier — pas à penser à ta place. Si elle avait un pouvoir magique, tous les Guinéens seraient devenus écrivains en un clic. Or, ce n’est pas le cas. Pourquoi ? Parce que l’IA ne fait que servir une pensée déjà structurée. Elle n’invente pas ce que tu n’as pas.

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Alors oui, nous l’utilisons — non pas pour plagier, mais pour alimenter notre usine éditoriale, pour renforcer nos productions, pour perfectionner nos messages. Car il faut déjà savoir écrire, penser, construire une idée, pour espérer tirer quelque chose de cet outil.
En résumé : l’IA est une extension de ton intelligence, pas un substitut. Et ceux qui y voient une menace ou une tricherie n’ont probablement jamais rien produit de solide eux-mêmes.
Par Siba Beavogui