Dans un spectacle désolant de désinvolture journalistique, M’Bonet, qui avait récemment enflammé la toile avec un “dossier d’enquête” prétendument explosif, a fini par rétropédaler… et pas à moitié !
Accusant dans un premier temps Thierno Mamadou Bah, Président du Conseil d’Administration de l’OGP et Conseiller personnel du Chef de l’État d’être impliqué dans des actes aussi graves qu’un incendie volontaire et des détournements de fonds, le journaliste s’est vu contraint, quelques jours plus tard, de reconnaître que ses allégations étaient inexactes, tendancieuses et dénuées de tout fondement.
Mieux encore ou pire, c’est selon il confesse que ses publications n’étaient rien d’autre que le fruit d’une interprétation personnelle erronée, dictée par la colère. Une réaction à chaud, selon ses propres termes, qui l’aurait poussé à attaquer un “frère”, sans preuve, sans vérification, sans retenue.
Et comme pour couronner ce naufrage professionnel, l’intéressé présente ses excuses les plus plates et les plus sincères à la personne injustement ciblée, ainsi qu’à sa famille, qu’il reconnaît avoir “touchée sans raison, par maladresse”. Une maladresse lourde de conséquences pour la crédibilité du métier.

- Advertisement -
Mais le clou du spectacle, c’est cet engagement solennel qu’il prend publiquement : ne plus jamais attaquer, ni directement ni indirectement, Thierno Mamadou Bah, que ce soit sur les réseaux sociaux ou ailleurs. Une promesse faite la main sur le cœur, comme dans un mauvais téléfilm.
Il prend à témoin l’opinion publique, non pas pour défendre une enquête rigoureuse, mais pour acter son propre désaveu. Fin d’une séquence affligeante qui ne fait honneur ni au journalisme, ni à la déontologie, ni à l’intelligence de l’opinion.
Cette affaire est une leçon : la liberté d’expression ne dispense pas de responsabilité, encore moins de rigueur. La parole journalistique n’est pas une arme d’humeur. Elle engage, elle éclaire, elle élève. Quand elle diffame, elle détruit. Et le pardon, aussi humble soit-il, ne restaure pas instantanément l’honneur d’un métier maltraité.
Focus de guineefutur.info