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Explosion de la machine électorale : l’arc-en-ciel du RPG pactise avec le putschiste Par Le Chasseur de vérité

L’actualité nous offre parfois des spectacles qui, à force d’être répétés, perdent tout relief. Le ralliement du RPG au régime militaire n’a rien d’étonnant. Il n’a même plus rien de politique. C’est un événement recyclé, une de ces annonces qui font beaucoup de bruit dans les salons, mais aucun remous dans la conscience populaire. Les Guinéens l’ont compris depuis longtemps : ce n’est pas un acte de conviction, mais une chorégraphie bien huilée du bal des affamés.

Le RPG n’est plus qu’un arc-en-ciel délavé, aux couleurs brouillées par des années de compromis et de trahisons successives. Ceux qui l’animent aujourd’hui sont les mêmes vieux charognards de la nuit, ces prédateurs silencieux qui guettent chaque crise pour se nourrir des restes de l’État. Ils se transmettent les clefs du pillage d’un régime à l’autre, passant sans gêne des promesses de Conté aux illusions de Condé, et maintenant aux silences menaçants des putschistes.

Ce sont des mendiants modernes, grimés en hommes d’État. Ils n’ont ni idéologie, ni fidélité, ni colonne vertébrale. Ce sont des êtres fluides, adaptables, malléables, toujours prêts à se fondre dans la forme du contenant qui les nourrit. Ils rampent là où d’autres résistent. Ils pactisent là où certains se taisent par décence. Ils sont les passe-partout du pouvoir, les “chargeurs-back” de la politique guinéenne : branchés au régime du moment, prêts à redémarrer sans mémoire.

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Et pourtant, leur départ d’un espace politique ou d’un cercle d’influence produit toujours un effet inattendu. L’air devient plus léger. L’atmosphère plus respirable. Comme si, en s’éloignant, ils laissaient derrière eux un vide salutaire, une paix provisoire, une respiration retrouvée. Leur absence est souvent leur plus grand apport.

Le peuple, lui, regarde. Il observe sans surprise, mais avec la lucidité que seul le temps peut affiner. Il sait que l’alternance ne se fera pas avec des figures interchangeables. Il sait que la renaissance ne viendra pas de ceux qui ont toujours vécu aux crochets du pouvoir. Il sait que chaque régime a ses parasites, mais que l’histoire finit toujours par les expulser.

Et pendant que certains continuent de pactiser avec l’ordre militaire dans l’illusion de sauver leurs intérêts, d’autres, dans l’ombre, préparent le futur. Un futur où le pouvoir ne sera plus une rente, mais une responsabilité. Un futur où l’engagement ne se mesurera plus à l’épaisseur du portefeuille, mais à la clarté de la vision.

Le Chasseur de vérité

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