Alors que le verdict très attendu du procès opposant Ahmed Kanté à la société ABC et Alexandre Zotov doit être rendu ce lundi 19 mai 2025, des informations troublantes parviennent à notre rédaction, soulevant de sérieuses interrogations sur les manœuvres en coulisse.
Selon des sources internes à l’entreprise que nous avons pu consulter, Ahmed Kanté aurait procédé, en toute discrétion, au retrait d’un montant d’un million de dollars américains en espèces, à partir du compte de la société, quelques jours seulement avant l’ultime audience. Ce retrait, effectué avant la décision judiciaire finale, suscite une vive inquiétude au sein de certains cercles économiques et judiciaires.
Une série de questions s’impose :
Pourquoi retirer une telle somme, en liquide, à la veille du verdict ? À quoi servira cet argent ? Et surtout, est-ce que quelqu’un — notamment les autorités judiciaires ou les organes de contrôle financier — surveille ce que fait Ahmed Kanté ?
À ce stade du dossier, où les enjeux sont considérables et les accusations graves — détournement d’idée, concurrence déloyale, abus de confiance, ce mouvement bancaire soulève des soupçons légitimes. Faut-il y voir une manœuvre de repli en cas de condamnation ? Une tentative de fuite ou de dissimulation de fonds ? Pire encore, une stratégie pour influencer la justice dans ses derniers retranchements ?

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Le tribunal de première instance de Kaloum, saisi de cette affaire, ne peut et ne doit rester indifférent à ces signaux d’alerte. La transparence, l’intégrité et la crédibilité du processus judiciaire sont en jeu. Ce procès est plus qu’un simple litige commercial : il est devenu un test pour l’indépendance de la justice guinéenne.
Face à ces révélations, il est impératif que les autorités compétentes — tant judiciaires que financières — ouvrent une enquête parallèle sur cette transaction, et que le tribunal en tienne compte avant tout prononcé définitif. L’opinion publique, quant à elle, observe avec attention et attend une réponse ferme à ces questions : la justice sera-t-elle achetée ou rendue ?
Nous y reviendrons.
Par Azözöye Bangoura