Il y a des publications qui dépassent l’instant, qui disent plus que ce qu’elles énoncent. Celle de Souleymane Souza Konaté, nouveau coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG, en fait partie.
À travers un compte rendu sobre mais puissant, il nous rappelle que l’exil n’est pas un silence, mais une forme supérieure de parole, quand elle est portée avec conviction, intelligence et fidélité.
Je cite ici ses mots, qu’il faut lire attentivement :
« Cette mission avait pour objectif de sensibiliser les partenaires bilatéraux et multilatéraux aux défis majeurs auxquels la Guinée est aujourd’hui confrontée : les atteintes persistantes aux libertés fondamentales et les incertitudes entourant le processus de transition. »
C’est dit. C’est clair. Et cela résonne.
Dans un contexte où le pouvoir à Conakry tente par tous les moyens de banaliser la dérive autoritaire, cette démarche diplomatique menée depuis Dakar par notre frère Souza Konaté est un acte de résistance politique. Elle dit à la face du monde que la Guinée n’est pas une dictature normale, mais un régime d’exception devenu dangereux pour lui-même et pour son peuple.
Il faut aussi saluer sa fidélité. Car derrière le diplomate, il y a le militant. Derrière la parole posée, il y a l’allégeance assumée à une vision, celle de Cellou Dalein Diallo. Il n’a pas manqué de le dire, avec respect et chaleur :
« Je tiens à exprimer ma profonde gratitude au Président Cellou Dalein Diallo, à la Première Dame Hadja Halimatou Dalein Diallo et, à travers elle, à toute la famille Diallo pour leur accueil chaleureux et les moments de fraternité partagés. »
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Oui, nous sommes nombreux à être témoins — même à distance — de cette hospitalité de l’exil, où la fraternité est un acte politique, et la dignité un cri silencieux.
Et comment ne pas saluer aussi les compagnons de route qu’il a cités, avec reconnaissance et élégance : Ibrahim Diaby, photographe attitré du Président, dont l’objectif capte l’essentiel sans bruit, et Chérif Diao, chef du protocole, silhouette fidèle, toujours présente, toujours précise.
La politique, c’est aussi cela : la loyauté, la constance, le respect des rôles dans un même combat.
Cette mission à Dakar n’est pas un fait isolé. Elle annonce une dynamique, un souffle, une reprise de l’initiative. Et quand Souza conclut avec lucidité : « Prochaine escale : Abidjan, pour poursuivre cette dynamique d’engagement. »
Nous répondons, nous, depuis partout :présents. Merci, camarade. Tu as parlé pour nous tous. Et pendant que certains étouffent les libertés à coups de décrets et de propagande, nous continuerons à faire vivre la parole libre, au nom d’un peuple qui n’a pas dit son dernier mot.
Parce que la Guinée ne sera pas une dictature paisible. Parce que nous sommes là, partout, veilleurs, résistants, debout. Parce que l’étoile veille encore.
Par Alpha Issagha Diallo