Les infos à la source

Philadelphie : Le soleil de l’espoir Rouguiatou Camara, la Beauté Debout au Cœur des Drapeaux

Ce jour-là, devant l’édifice majestueux de la Ville de Philadelphie, un souffle d’histoire traversait l’air. Les drapeaux claquaient comme des témoins de grandeur : l’étoile guinéenne et la bannière étoilée des États-Unis flottaient côte à côte, scellant une alliance symbolique entre racines africaines et engagement américain.

Au centre de cette solennité : une femme drapée dans une élégante tenue blanche, pure comme la paix, forte comme la foi. Rouguiatou Camara, rayonnante, incarnait ce que l’on appelle la noblesse sans couronne. Son port de tête, droit. Sa parole, claire. Son regard, serein mais ferme. En elle, toute la grâce des mères africaines, toute la détermination des femmes de conviction.

Elle n’était pas là pour briller, mais pour servir. Vice-présidente de la Coordination Basse Guinée Amérique du Nord, Secrétaire chargée des affaires sociales du Conseil des Guinéens établis à l’Étranger (CGE), et elle ne court pas après les titres. Elle construit dans le silence. Là où certains divisent, elle rassemble. Là où certains crient, elle agit. Là où certains s’enferment dans le calcul, elle ouvre des chemins de solidarité.

Et pourtant, derrière cette force tranquille, se cache une douleur immense. Elle a perdu son fils ce que le cœur d’une mère ne devrait jamais avoir à affronter. Mais au lieu de sombrer, elle s’est relevée. Le cœur en feu, mais les bras tendus. Le regard tremblant, mais les mains en action. Elle a refusé de se désocialiser. Refusé de devenir l’ombre d’elle-même. Elle a transformé sa peine en énergie. Son deuil en combat. Sa cicatrice en lumière.

Aujourd’hui, elle marche en tête. Pour sa communauté. Pour sa dignité. Pour toutes ces femmes qu’on voudrait réduire au silence du chagrin. Pour ces Guinéens de l’exil qu’elle rassemble avec amour, détermination et honneur.

Son engagement n’est pas une déclaration. C’est une discipline. Il se vit dans les veillées communautaires, dans les réunions discrètes, dans les mains tendues. Elle parle peu, mais fait beaucoup. Elle est la voix douce mais ferme dans le tumulte. Une épaule pour les endeuillés. Un phare dans l’exil.

Autour d’elle, ce jour-là, les drapeaux formaient une haie d’honneur : le rouge, le jaune et le vert d’un pays d’origine, le bleu, le blanc et le rouge d’un pays d’accueil. Deux mondes. Une mission. Et au centre, Rouguiatou Camara, témoin de cette alliance invisible entre mémoire et avenir.

- Advertisement -

- Advertisement -

Elle n’a pas besoin de projecteurs. Elle est la lumière.

Elle n’a pas besoin d’armure. Elle est la force.
Elle n’a pas besoin de trône. Elle est déjà debout.
Parce qu’elle est la preuve que la douleur peut devenir don.

Parce qu’elle incarne la noblesse du combat collectif.

Parce qu’elle est une mère debout. Une voix pour les autres.

Une héroïne ordinaire. Une légende silencieuse. Son nom est Rouguiatou Camara.  Et elle est, pour nous tous, le soleil de l’espoir.

Rouguiatou Camara, la future présidente des guinéens de la vallée du Delaware

Par Azözöye Bangoura

 

A lire aussi