Foniké Menguè: Quand oser lutter comporte le risque de ne plus vivre…(opinion)

C’est à croire que sous le règne sans partage ni concessions du CNRD, le FNDC, qui en fut l’un de ses premiers soutiens et alliés inconditionnels, n’aura jamais de répit, ne connaîtra pas la paix du cœur.

Les responsables de ce mouvement hétérogène qui s’était fait connaître et adouber dans la lutte acharnée contre le troisième mandat consécutif du Président déchu, Alpha Condé, aujourd’hui, sont dans l’œil du cyclone…

Certains ont pris le chemin de l’exil, d’autres vivent à l’étroit dans le pays, d’autres encore sont entrés en dissidence ou vivent dans une semi-clandestinité. Seul, le leader, a choisi d’aller au front à ses risques et périls.

C’est dire si le FNDC broie du noir. Foniké Menguè, qui en est le fer de lance, n’en finit pas d’avaler des couleuvres. Loin d’être ébranlé dans ses convictions bien trempées et de se laisser impressionner par les menaces, il oppose à l’intimidation, le courage et la détermination de l’homme engagé pour une cause noble et incorruptible. Tous les grands hommes sont passés par des épreuves et ont dû affronter des périls pour mériter le respect de leurs compatriotes et leurs places dans l’histoire.

Personne n’a jamais rien obtenu sans sacrifices en se protégeant des risques, en fuyant le danger. L’exemple le plus récent est celui de Ousmane Sonko et de Diomaye Faye qui ont accédé au sommet de l’Etat au Sénégal et déjoué tous les pronostics, parce qu’ils ont accepté de subir dans leur chair et leur âme, leur opposition au régime de Macky Sall, sans pitié pour eux.

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Tous les peuples aiment les hommes qui ne manquent pas d’audace et ne connaissent pas le renoncement. Foniké Menguè fait peur aux pouvoirs et fait tant parler de lui, parce qu’il n’a pas déserté le terrain et continue d’entretenir la flamme de la résistance devenue de plus en plus difficile, à cause de la fébrilité des dirigeants et d’une forte propension aux représailles. On le dit encore menacé. A un moment où le pays est toujours sous le choc de l’émotion du décès du Général Sadiba Koulibaly dans des conditions mystérieuses, l’on comprend les craintes des amis et compagnons de l’un des derniers bastions de l’opposition au CNRD.

Surtout que le défunt Général avait été soupçonné de velléités de déstabilisation du pouvoir. C’est pourquoi, il avait été arrêté, jugé et condamné avant d’être radié de l’armée et gardé au secret. L’officier est passé aussi par une déchéance de son grade de Général.

Il n’est plus ni moins reproché à Foniké Menguè que de vouloir, à son tour, entraver la bonne marche d’une transition au bout du rouleau. Alors, de fil en aiguille, par un lien de causalité, l’on peut comprendre qu’on craigne pour sa vie. L’alerte qui vient d’être lancée dans l’espoir qu’elle aura la capacité de conjurer le mauvais sort n’a qu’un objectif de dissuasion des autorités, au cas où elles seraient animées de mauvaises intentions, parce que Foniké Menguè, lui, reste convaincu, au plus profond de son âme, qu’il ne peut survivre qu’en ne cédant pas à l’angoisse de la prison ou à la peur d’être anéanti.

Le tyran n’a peur que de celui qui l’affronte, et sait qu’il est plus vulnérable qu’il ne le laisse paraître.

On ne peut pas échouer dans un combat juste surtout avec le soutien du peuple qui est du côté des hommes intègres et intrépides qui épousent sa cause, prennent sa défense.
Courage, camarade, le meilleur est à venir, le pire est déjà passé !

lerevelateur224