Liberté de la presse : La Guinée recule de 25 places dans le classement de Reporters Sans Frontières
La Guinée dégringole dans le classement mondial de la liberté de la presse, passant de la 78e à la 103e place selon le nouveau rapport de Reporters sans frontières (RSF) publié ce vendredi 2 Mai 2025.
« RSF souligne dans son rapport que les conditions d’exercice du journalisme se sont nettement dégradées sous le régime de transition issu du coup d’État militaire de septembre 2021. » Les atteintes aux médias se sont multipliées, alors que le contrôle de l’information se fait de plus en plus strict.
En 2024, la presse indépendante a subi de plein fouet la censure, notamment avec l’exclusion de trois chaînes de télévision pour des motifs de sécurité nationale. Les autorités ont également suspendu l’accès aux réseaux sociaux pendant trois mois début 2024, invoquant des raisons de sécurité.
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La disparition inexpliquée d’un journaliste en 2022 constitue un autre sujet de préoccupation, que RSF ne craint pas de qualifier d’« enlèvement ». Une affaire qui demeure sans suite judiciaire ni communication officielle. L’organisation critique également le rôle de la Haute Autorité de la Communication (HAC), qu’elle estime de plus en plus proche de la ligne dure du pouvoir en place.
Alors que les dirigeants de la transition en Guinée affichaient des intentions de rupture avec les pratiques autoritaires du passé, le climat médiatique se détériore. Aujourd’hui, selon RSF, les faits révèlent une réalité bien différente : une restriction croissante des libertés fondamentales.
La liberté de la presse est un enjeu essentiel pour la transition démocratique, dans un contexte médiatique particulièrement tendu.
Par Azözöye B.