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Grand réquisitoire contre la dictature de Doumbouya

Amnesty International déchire le voile du mensonge

Palais de Justice de la Vérité. Silence glacial. Une lumière crue perce l’obscurité. Un homme se lève. Il ne tremble pas. Il ne plaide pas. Il accuse.

Son nom ? Amnesty International. Son adversaire ? Le Général putschiste Mamadi Doumbouya, l’homme aux lunettes noires, qui croyait pouvoir étouffer l’Histoire avec ses bottes.

“Monsieur le Président, Messieurs les jurés… Voici les faits. Voici la honte.” La Liberté étranglée !

L’avocat lève un dossier maculé d’encre rouge, symbole d’un pays sous verrou.

« Depuis mai 2022, la Guinée vit sous une loi du silence imposée. Les rues sont muettes, les pancartes interdites, les voix bâillonnées. L’opposition est criminalisée, les rassemblements proscrits… sauf quand ils chantent la gloire de la junte. À Kankan, 15 citoyens ont osé crier contre l’obscurité. Ils ont été arrêtés, emprisonnés. Voilà comment la lumière est punie dans un pays enchaîné. »

La presse bâillonnée

Il frappe du poing sur le pupitre. Le son résonne comme un coup de tonnerre. « 13 journalistes arrêtés pour avoir manifesté pacifiquement. Leur seul crime ? Défendre le droit d’informer. Libérés le soir même, mais inculpés. Stigmatisés. Intimidés. Sous Doumbouya, la vérité est un crime. Le journalisme, un acte de rébellion. »

La justice assassinée par ses propres gardiens L’avocat brandit une photo. Celle d’Amadou, 25 ans, les yeux vides, les jambes brisées.

« Il n’a jamais tenu d’arme. Il a seulement marché pour sa liberté. Une balle l’a arrêté. Aujourd’hui, il boîte dans l’ombre pendant que ses bourreaux paradent en uniforme. La Guinée est devenue un territoire où les balles parlent et la justice se tait. »

Les disparus du silence

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Sa voix se fait plus grave, plus lente. La salle frissonne. Il nomme les absents. « Foniké Menguè. Mamadou Billo Bah. Arrêtés. Effacés. Leurs familles n’ont plus que des larmes pour souvenir, et le silence comme réponse. Le Général se croit roi de l’oubli, mais nous… nous n’oublierons jamais. Les disparus sont les témoins éternels de son échec. »

Une lueur dans le tunnel

Une bougie vacille dans l’obscurité. L’avocat lève la tête. « En avril 2025, quatre hommes ont été condamnés pour le viol et la mort de M’Mah Sylla. C’est une victoire, mais aussi une exception. Une goutte de justice dans un océan d’impunité. »

Le pillage et le poison

Il sort une bouteille d’eau trouble, la lance sur la barre. « Voici la mer de Guinée. Empoisonnée par l’avidité. , ce rêve minier devenu cauchemar toxique.

Des pêcheurs brûlés par la pollution, des villages sacrifiés. 74 kilomètres d’eau souillée. Voilà le progrès selon la dictature minière de Doumbouya. »

Verdict moral – L’Histoire retiendra

Le silence revient. L’avocat se dresse. Sa voix tonne, solennelle. « Ce rapport n’est pas un simple document. C’est un acte d’accusation. Mamadi Doumbouya, vous avez retourné la justice contre le peuple. Vous avez vidé les droits humains de leur essence. Vous avez bâti votre pouvoir sur la peur, la violence, et le silence. Amnesty ne vous juge pas : elle vous dévoile.

Et l’Histoire, elle, tranchera. »

Rideau ? Non. Résistance.
Le rideau tombe. Mais la scène reste vivante.

Ce réquisitoire n’est pas du théâtre. C’est la réalité d’un peuple trahi, brisé mais debout. Et un à un, ses défenseurs se lèvent, pour réécrire le droit… avec la vérité.

Siba Beavogui

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