Projecteur sur les manœuvres opaques de Kerfala “Corruption” Camara!
Ce week-end, pendant que le peuple guinéen subit de plein fouet une inflation galopante, des pénuries de devises, et l’effondrement de l’État de droit, un homme d’affaires bien connu pour ses accointances troubles avec la junte a discrètement avancé ses pions : Kerfala Camara, alias « Kerfala Corruption », PDG du Groupe GUICOPRES.
Avec l’assurance arrogante de ceux qui se croient au-dessus des lois, il a annoncé fièrement avoir rencontré deux « partenaires stratégiques » :
• SDHS, mastodonte chinois expert en extraction sauvage et en montages opaques.
• ARTELIA, cabinet d’ingénierie français utilisé comme paravent technique dans de nombreux projets d’endettement douteux.
À première vue, il s’agirait de partenariats pour le développement d’infrastructures en Guinée. En réalité, c’est un cambriolage institutionnalisé, une ingénierie du pillage, menée avec le sourire des conférences de presse.
Kerfala Camara parle de “volonté commune de transformer les infrastructures”. En langage clair, cela signifie : verrouiller les marchés publics, détourner les financements, externaliser les profits, internaliser la dette.
Il évoque le projet Boké–Gaoual (185 km), déjà cité dans des rapports précédents comme un projet à risque, surfacturé, sans appel d’offres public, et soutenu par une junte militaire en quête de légitimité par les travaux de façade.
Mais ce qui est plus grave encore, c’est l’intention masquée derrière la mise en scène médiatique :

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• Détourner des devises dans une période de rareté.
• Créer un corridor financier parallèle, à l’image de celui que Mamadi Doumbouya a instauré pour sortir les dollars des minerais hors de la BCRG.
• Mobiliser des financements étrangers sans mécanismes de redevabilité.
• Et surtout, verrouiller le marché du BTP pour un clan, contre le peuple.
GUICOPRES ne construit pas la Guinée. Il consolide une économie de prédation au service d’une minorité. Son PDG n’est pas un bâtisseur, c’est un agent économique de la junte, dont le rôle est de blanchir par le béton les crimes financiers du régime.
Derrière les photos de poignées de main et les phrases creuses sur l’engagement patriotique se cache un projet plus vaste : institutionnaliser le vol, sanctuariser l’impunité, et transformer la Guinée en chantier de la corruption.
Il ne s’agit plus de développement. Il s’agit de résistance économique.
Le peuple doit savoir. Les partenaires internationaux doivent voir clair. Et l’Histoire retiendra les noms de ceux qui, pendant un week-end, ont tenté de voler un pays entier.
Par Siba Beavogui