Deux policiers en pleine bagarre à Conakry : révélateur d’un système sécuritaire à l’agonie (Vidéo)
Une scène surréaliste en pleine rue
Une vidéo devenue virale montre deux policiers en uniforme se battant violemment en pleine rue de Conakry. Les images, choquantes, ont suscité l’indignation mais surtout, elles ont révélé au grand jour un mal profond qui gangrène notre pays : la misère des forces de sécurité dites “ordinaires”.
La cause ? Le partage des fruits du racket
Selon plusieurs témoins, l’origine du conflit serait liée au partage d’argent perçu illégalement auprès des automobilistes. Ce racket, devenu une pratique généralisée faute de salaires décents et de primes régulières, est aujourd’hui le seul moyen pour de nombreux policiers de “faire vivre leur famille”.
« Ce n’est pas une bagarre, c’est un cri de désespoir », lance un témoin choqué.
Un système sécuritaire à deux vitesses
Tandis que les forces spéciales et la garde présidentielle bénéficient de traitements privilégiés, avec des salaires mensuels atteignant des millions, des logements de fonction, des soins médicaux de qualité et des primes faramineuses, les policiers et militaires classiques survivent sans protection, sans mission claire, sans reconnaissance.
• Forces spéciales : véhicules de luxe, équipements de pointe, traitements VIP.
• Policiers ordinaires : salaires dérisoires, conditions de travail déplorables, humiliations quotidiennes.
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Quand la misère devient violence
La scène de ce jour n’est pas une simple altercation. Elle incarne la colère d’une armée oubliée, sacrifiée sur l’autel des privilèges accordés à une minorité loyaliste. Des policiers devenus eux-mêmes les victimes d’un système de répression et de négligence.
L’État complice du chaos ?
En refusant de réformer le traitement des forces de l’ordre, le régime alimente une tension sociale explosive. Les “getons” (primes aléatoires) deviennent un motif de division, parfois de haine, entre collègues d’un même uniforme. Pendant ce temps, les vrais enjeux de sécurité nationale sont abandonnés.
Appel à la réforme immédiate
Il est temps de réhabiliter l’honneur des corps habillés. Le respect ne peut venir que d’un traitement digne, juste et équitable. Laisser la misère régner dans les rangs de la police et de l’armée, c’est ouvrir la voie à l’anarchie, à l’indiscipline et à la perte totale de confiance des citoyens.
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Par Azözöye Bangoura