Médias : Une cinquantaine de journalistes réfléchissent sur les contraintes de la presse écrite à l’ère du numérique
Le Secrétaire général du ministère de l’information et de communication, M. Souleymane Bah, a présidé ce mardi 23 juillet 2024, dans la salle de conférence dudit département, l’ouverture d’un atelier de réflexion sur les contraintes de la presse écrite à l’ère du numérique », organisé par le Fonds d’Appui au Développement des Médias (FADEM), en collaboration avec l’Association Guinéenne des Éditeurs de la Presse Indépendante (AGEPI).
La rencontre qui va durer deux (2) jours, regroupe une cinquantaine de journalistes, venus des médias publics et privés du pays.
L’objectif est de réfléchir sur un modèle économique pouvant aider les acteurs à surmonter les contraintes actuelles en vue d’assurer un avenir prospère et durable pour le secteur.
Dans son discours de bienvenue, le Directeur Général du FADEM, M. Souleymane Bah, a fait savoir que malgré la menace qui pèse sur le journal papier suite à l’avènement du numérique, la presse écrite a encore sa place dans le paysage médiatique.
« Cette prévision pessimiste nous paraît irréaliste. La presse écrite a son avenir. Elle offre plus de recul critique au lecteur dans l’analyse des évènements que les autres supports. Les défis restent tout de même énormes », a-t-il dit.
Poursuivant, Souleymane bah, a souligné que cet atelier est un espace de réflexion sur les contraintes de fonctionnement de la presse écrite et la définition de pistes de solution pour sa survie dans le contexte socio-économique et technologique guinéen.
Pour la présidente de l’Association Guinéenne des Éditeurs de la Presse Indépendante (AGEPI), Mme Aminata Camara, ce genre de formation pour les éditeurs de la presse est une première en Guinée et est très importante car dit-elle, il faut le reconnaître, la presse écrite guinéenne est à la croisée des chemins.
« En plus de ce problème avec les annonceurs et les méventes des journaux, la presse écrite est aujourd’hui sous une menace réelle face à l’avènement du numérique. J’ose croire qu’au terme des deux (2) jours d’intenses travaux, un rapport portant sur la problématique de la presse écrite guinéenne sera produit. Et, soyez sûrs que les propositions et les recommandations issues de cet atelier seront prises en compte dans le souci de relever les grands défis auxquels la presse écrite fait face à l’ère du numérique », mentionne l’administratrice générale du journal ‘’Guinée Actuelle’’.
Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire général du ministère de l’information et de la communication, Souleymane Bah a indiqué que le numérique ne doit pas être pris comme une menace, mais une opportunité pour réinventer la presse écrite.
« Face à ces enjeux, la presse écrite doit prendre l’ère du numérique comme une opportunité. Puisque vos lecteurs ont besoin de contenus accessibles, interactifs et instantanés. Ils n’attendent plus une semaine pour réagir à un écrit », souligne M. Bah
Poursuivant, le Secrétaire général du ministère de l’information et de la communication, a souhaité que « cette transformation numérique ne doit pas être prise comme une menace, mais une opportunité pour réinventer la presse écrite. Pour y parvenir, je vous invite à élaborer un modèle économique afin de surmonter les contraintes actuelles. Ce qui permettra d’assurer un avenir prospère et durable pour votre secteur », a-t-il conclu.
AGP