Aujourd’hui, le championnat national attire et brille de mille feux. Grâce à l’immense sacrifice, à la passion sincère et à l’engagement inconditionnel de deux férus du ballon rond, notre sport roi sort des sentiers battus et réussit à gravir les échelons.
Antonio Souaré et Kerfalla Camara KPC – Officiel n’attendent pas de contrepartie ni n’espèrent un retour sur investissements dans un calcul mesquin, dans une visée mercantiliste. Ayant le cœur sur la main, ils ne ménagent pas leur poche, ne comptent pas à la dépense, ils ont frayé le chemin, tracé le sillon, pour les autres en véritables pionniers. On leur doit l’éclat particulier que connaît notre football, de renouer avec les victoires qui nous fuyaient, bref, ils nous ont réconcilié avec les sensations fortes et les passions brûlantes pour le football qui, récemment encore, était considéré comme l’apanage des fainéants et des oisifs.
Les deux mécènes, très tôt, sans bruits ni trompettes, ni verser dans le m’as-tu-vu et les extravagances des arrivistes, dans la discrétion et l’humilité, ont compris le bien-fondé d’investir dans la jeunesse, de promouvoir le sport roi, de construire des infrastructures sportives. Une embellie dans le milieu sportif qui a favorisé des carrières et transformé des vies. A chacun, ils offrent un horizon de paix et de bonheur dans un élan de générosité, avec bienveillance, un sens élevé de la responsabilité sociale et du désintéressement si noble. Ils ne veulent pas être un moteur de corrosion ou de dislocation de l’unité nationale nourrie de la diversité ou encore constituer un facteur de blocage ou d’exclusion.
Dans un pays comme le nôtre, dans une société profondément marquée par des luttes claniques, des conflits communautaires, des discriminations basées sur la géographie, la religion, les singularités et les considérations tribales, seul le sport, facteur de cohésion, de rassemblement et d’intégration peut rallier sans frontières ni barrières, sans des travers comme le sentiment d’appartenance à une communauté donnée ou à une chapelle, en particulier. Sous la bannière du sport, c’est le même horizon pour tous, le plaisir est partagé dans une parfaite communion d’esprits et de cœurs.
Le Milo FC de Kankan vient d’asseoir notre ferme conviction, notre adhésion vraie et notre compréhension sincère que le football est le meilleur moyen de transcender tout différend, d’enterrer toute contradiction et de chasser tout malentendu. Oui, le football met tout le monde d’accord. Tant qu’on tape dans le ballon, rien, absolument rien ne peut dresser un mur de réticence ni laisser fleurir un grain de haine et de desamour.
C’est le lieu donc, de rendre un vibrant hommage au public sportif et de tresser des couronnes pour nos mécènes vivants, ceux qui dédié leur fortune et leur temps à la collectivité, dépensent sans compter, consentent des sacrifices considérables dans l’intérêt général. Le football n’est pas né avec eux ni par eux. Mais, force est de constater que KPC et Antonio ont été la boussole. Ils ont fait des mains et des pieds pour que le football local soit un levier puissant et incontournable d’unité et de dépassement de querelles politiques. Et, désormais, on peut espérer sans être dans l’illusion que notre football pourra, enfin, prendre son envol.
Ils ont été là, ils sont là pour le bien de notre football et le progrès du rectangle vert où pousse le fair-play, l’acceptation de l’autre dans toutes ses facettes et dimensions. . Que naissent d’ores et déjà et partout des milliers de Antonio et KPC pour le rayonnement de notre jeunesse, l’éclosion du football et le seul bien de notre pays où on célèbre rarement les bienfaiteurs et les patriotes. Une injustice à corriger.
Source: lerevelateur224.com
Habib Marouane Camara, éditorialiste