La conférence épiscopale de Guinée a exprimé des inquiétudes par rapport au « flou » qui entoure la conduite de la Transition ouverte en septembre 2021. Elle appelle le pouvoir en place à apporter des clarifications sur son calendrier alors que la perspective d’un glissement est plus en plus évident.
« Un certain silence ou mutisme de nos autorités face aux violences qui couvent et qui inquiètent les citoyens est source d’angoisse et de peur chez tous », mentionnent les prélats dans leur déclaration authentifiée par Africaguuinee.com.
Sur la note conjointe datant du mois de mai, les Évêques appellent les autorités du pays ainsi que tous les acteurs (partis politiques, société civile) impliqués dans le processus du retour à l’ordre démocratique à mettre la balle à terre à terre.
« L’espoir d’une plus grande ouverture et de capacité d’écoute dans le dialogue entamé, peut nous conduire à nous retrouver tous autour d’une table et à nous entendre pour éviter d’avoir à regretter des situations déplorables.
L’espoir d’une grande participation de toutes les forces vives de la nation à la gestion de la crise actuelle, peut nous apporter des solutions viables aux questions de sécurité, d’économie et de justice qui devrait être la boussole de la transition comme souhaité au départ », a interpelé la conférence épiscopale de Guinée.
Interrogé sur cette sortie des évêques, le père Louis Gbilimou, secrétaire général de la conférence épiscopale de Guinée, souligne que cette déclaration a été rédigée à cause de la situation que traverse le pays actuel.
« C’est à l’issue de l’Assemblée Générale (des évêques) tenue du 28 Avril au 03 mai, que la déclaration a été rédigée et adressée à la nation. C’est-à-dire aux gouvernants et aux gouvernés, aux autorités administratives et politiques ainsi qu’à toute la population de la Guinée. Elle n’avait pas été publiée. Pendant ces derniers temps-là, compte tenu des faits qui ont été décrits et l’analyse de la situation ont concouru à la rédaction de cette déclaration. Les mêmes faits qui sont récurrents », confie le Père Louis Gbilimou.
« C’est une interpellation aux autorités et aux populations. L’espoir est permis dans le sens que si nous prenons tous conscience de la situation, ce qui relève du rôle et du devoir de chacun, si cela est fait, je pense que l’espoir est permis pour un retour à une situation normale« , explique le religieux.
Africaguinee.com