C’est une information de nos confrères d’Africaguinee.com. Lundi 17 juin 2024, le Ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, avait annoncé avoir pris connaissance de la création des plusieurs groupes de messageries sur les réseaux sociaux WhatsApp et Messenger dans le but de traiter des sujets pour des candidats appartenant aux plateformes.
Ce mardi, un journaliste Africaguinee.com a mené une enquête pour savoir comment cette ‘’fraude’’ s’opère entre candidats, enseignants et surveillants. Nous avons pu interroger un candidat qui fait le BEPC en cours. Il confie lui-même être dans l’une des plateformes virtuelles où s’organise la fraude.
Au micro de notre reporter, cet élève qui a requis l’anonymat a accepté de nous de toutes les procédures que les élèves utilisent pour frauder. Selon notre interlocuteur, ce sont des enseignants qui ont créé ces groupes pour se faire de l’argent en tentant d’apporter leur assistance aux candidats.
« Pour vous dire la vérité, c’est des professeurs de certaines écoles qui ont créé ces groupes de messagerie. Mais, pour qu’un candidat soit dans un des groupes, il faut qu’il paye une somme d’argent. La transaction se passe par Orange Money. Les responsables de ces groupes de messagerie collaborent avec certains surveillants qui vont photographier les sujets et les envoient soit dans le groupe, soit dans d’autres canaux qu’ils ont créés. Donc, si le candidat qui est dans un de ces groupes arrive à faire entrer son téléphone dans la salle d’examen alors il aura la chance de recevoir les sujets corrigés. Il y a d’autres candidats qui corrompent les surveillants aussi », nous a confié cet élève.
À la question de savoir s’il est dans ces groupes, cet élève répond par l’affirmative : « Je suis dans un groupe. Malheureusement je n’arrive pas à faire rentrer mon téléphone dans la salle. Alors, c’est quand je rentre à la maison et je regarde ce qu’ils ont envoyé pour essayer de comparer à ce que j’avais fait en classe. Mais, désolé, je ne vous dirai pas combien j’ai payé pour être dans ce groupe », a-t-il révélé sans pour autant accepter de dire le montant qu’il a payé pour intégrer ces groupes.
En ce qui concerne les codes QR, un informaticien que nous avons interrogé, nous explique les méthodes que les fraudeurs utilisent pour éviter d’être repérés : « La plupart des surveillants qui vont photographier les sujets posent des bouts de papier au niveau des codes QR avant de photographier le sujet oubien ils déchirent la partie où se trouve les codes QR. Il y a d’autres aussi qui écrivent des messages pour envoyer les sujets aux autres », nous a confié cet informaticien.
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