Privé de liberté depuis mai 2022, l’ancien président de l’Assemblée nationale Amadou Damaro Camara pourrait bientôt être situé sur son sort.
Selon le procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), le procès de l’ex chef du parlement guinéen tire vers sa fin. Ce jugement qui a connu assez de rebondissements est très avancé, selon l’empereur des poursuites à la juridiction spéciale.
Aly Touré explique toutefois que la suspension des magistrats à la Crief a ralenti la procédure.
« On était dans l’audition des derniers témoins à la chambre de jugement lorsque les problèmes sont survenus. Un des conseillers siégeant dans une des chambres au niveau de la CRIEF a été suspendu », indique le Procureur.
Cette décision du garde des Sceaux a plongé la CRIEF dans une hibernation totale, bloquant carrément les audiences depuis trois semaines.
A quand la reprise ?
« Nous attendons l’arrivée du président de la CRIEF qui est en mission, pour des accommodations de service. On verra si un des membres des autres chambres peut être affecté à la chambre de jugement pour que le dossier puisse évoluer également”, a expliqué Aly Touré.
L’ancien Président de l’Assemblée nationale est poursuivi pour des faits présumés de ‘’détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment des capitaux, corruption dans le secteur public et privé, prise illégale d’intérêts et complicité’’ dans l’affaire dite des 15 milliards Gnf destinés à l’aménagement du site devant abriter le nouveau siège de l’Assemblée Nationale, situé au centre directionnel de Koloma.
Son procès était dans sa phase finale quand soudain il s’est retrouvé à la case départ en janvier dernier. La nomination d’un nouveau juge à la tête de la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) avait rebattu toutes les cartes. Le magistrat Yacouba Conté a repris le procès à zéro.
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