Mise en place de l’OGAP: le SPPG invite les journalistes à ne répondre à aucune convocation de l’organe
Les Associations de presse et organisations socio-professionnelles de médias ont procédé à la mise en place de l’Observatoire Guinéen d’Autorégulation de la Presse en abrégé OGAP ce mercredi 22 juin 2024 à Conakry devant plusieurs médias réunis pour la circonstance.
Complètement en désaccord avec la mise en place de cet organe, le Syndicat professionnel de la presse de Guinée, a animé une conférence de presse à son siège à cette même date au cours de laquelle, il a fait savoir que l’urgence pour lui, actuellement c’est le rétablissement des ondes brouillées.
« La priorité aujourd’hui, l’urgence aujourd’hui, c’est la libération des médias, si ces gens-là n’ont pas pitié des pères de famille qui n’arrivent pas à s’acquitter de leur devoir envers leurs familles, pour nous l’urgence, c’est de faire en sorte que ces gens-là reprennent service. Nous on voit au-delà de 2024, c’est des mauvais précédents, si on laisse passer, cela veut dire qu’ils vont nous imposer autre chose, et le prochain régime va aussi s’imposer et nous, nous n’aurons rien à dire », a prévenu le Général Pendessa.
Plus loin le syndicat a demandé aux journalistes qui s’identifient, à sa centrale et à sa lutte, à ne jamais répondre à une quelconque convocation de l’OGAP.
« Ils ne pourront pas nous effrayer, rester tranquille vous n’êtes pas concernés, si on vous y invite dites-leur que vous n’y allez pas, ils n’ont pas force de loi, ils ne sont pas comme la HAC parce que la HAC ses décisions s’imposent même si ce sont des décisions illégales, même si elles sont abusives on a pas le choix. D’abord le fait de répondre relève d’un choix personnel, mais tu peux dire non, je ne suis pas de votre organe. Ça demande des préalables s’ils libèrent les médias en toute tranquillité, les professionnels verront la nécessité de mettre en place ou pas un organe d’auto-régulation, parce que pour le moment il n’y pas de vide institutionnel, il y a la HAC, si elle joue bien son rôle on n’a pas besoin, donc il n’y a pas d’urgence ; pour nous l’urgence, c’est la libération des médias », a lancé Sékou Djamal Pendessa devant un parterre de journalistes.
Le général Pendessa révèle que le premier ministre a rejeté plusieurs fois le document d’autorégulation de la presse en exigeant la signature du SPPG dont il est le secrétaire Général.
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