Deux journalistes ont été maintenus en détention en Tunisie mercredi, à la suite d’une série d’arrestations visant les détracteurs du gouvernement, y compris les avocats et la presse, qui ont suscité l’inquiétude des alliés internationaux du pays.
Les autorités de ce pays d’Afrique du Nord ont lancé cette semaine une nouvelle campagne de répression contre les opposants présumés au gouvernement du président Kais Saied. L’activiste Saadia Mosbah, le caméraman de France 24 Hamdi Tlili et l’avocate Sonia Dahmani figurent parmi les personnes arrêtées ou détenues ces derniers jours.
Selon le Club des correspondants étrangers en Afrique du Nord, Hamdi Tlili a été libéré sans avoir été inculpé.
Mercredi, le journaliste de radio Borhen Bsaies et le chroniqueur d’opinion Mourad Zeghidi ont été maintenus en détention provisoire quatre jours après leur arrestation. Ils sont accusés d’avoir enfreint une loi sur la cybercriminalité interdisant les fausses nouvelles et de porter atteinte à la sécurité de l’État.
L’avocat de M. Bsaies, Nizar Ayed, a déclaré à l’Associated Press que son client avait été interrogé pendant cinq heures au sujet de ses publications sur Facebook et de ses opinions politiques, mais qu’il n’avait pas fourni de preuves claires qu’il avait enfreint la loi ou qu’il avait fait des remarques visant le président.
Les critiques à l’encontre du président tunisien sont souvent utilisées par les autorités pour accuser des personnes de porter atteinte à la sécurité de l’État.
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