Burkina Faso: une attaque terroriste d’ampleur vise la ville de Djibo, dans le Sahel
Texte : avec RFI Afrique
La ville de Djibo, située dans la région du Sahel, a fait l’objet d’une attaque terroriste dans l’après-midi de dimanche. De très nombreux assaillants, arrivés à moto et en voiture, ont pris d’assaut le camp du groupement des forces antiterroristes et plusieurs sites stratégiques de la ville. Pendant plus de deux heures, ils ont tiré sur les populations, incendié et pillé tout ce qu’ils pouvaient. Pour le moment, il n’y a pas de communication officielle sur le bilan de cette attaque.
Selon l’Agence d’information du Burkina (AIB), ce sont « près de 3 000 terroristes » qui ont attaqué la ville de Djibo. Des témoins sur place expliquent que les assaillants sont venus en très grand nombre et se sont attaqués aux points stratégiques de la ville, dont le camp du détachement militaire.
« Les combats ont été particulièrement violents au niveau du camp militaire », souligne l’agence d’information du Burkina. Pendant plusieurs heures, les assaillants l’ont occupé tout comme le reste de la ville. Une source sécuritaire révèle que « des soldats sont tombés, toutes les armes collectives, toutes les munitions et les véhicules blindés emportés. »
Sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux et à la télé nationale, présentées comme filmés aux abords de Djibo, ce sont des dizaine de corps déchiquetés par des rafales d’armes automatiques ou des impacts d’explosions que l’on peut voir. Des images de carcasses de motos calcinées, à perte de vue, illustrent aussi ce qu’a du être cette bataille acharnée entre groupes armés terroristes et force régulières burkinabè.
Une contre-offensive a été menée et « plus de 400 terroristes » tués, affirme l’agence d’information du Burkina. Un chiffre qui ne peut pas être vérifié de manière indépendante. Par ailleurs, l’agence ne mentionne pas d’éventuelles pertes et dégâts matériels du côté des forces burkinabè.
Impossible de donner un bilan exact du nombre de victimes mais il
du nombre de victimes mais il apparait certain que, outre les belligérants, de nombreux habitants sont tombés sous les balles.
Un hôpital de campagne, installé en ville, a essuyé des tirs et des témoins affirment qu’un quartier de Djibo où s’étaient réfugiés des déplacés internes compte lui aussi des victimes civiles.
Depuis plus de deux ans, la ville de Djibo est sous le blocus de groupes armés terroristes. Les habitants sont ravitaillés grâce à un pont aérien du Programme alimentaire mondial (PAM) ou par les rares convois escortés par l’armée du Burkina Faso. Ces convois font régulièrement l’objet d’attaques des groupes armés terroristes.
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