La première grande famille des modèles miniers appliquée dans le monde : Quel sort pour le projet Simandou ?
La modélisation minière Africaine, l’unique solution alternative aujourd’hui pour sauvegarder les intérêts des générations futures, mais aussi pour faire face aux financements des programmes de développement de notre continent en général et de la Guinée en particulier.
Alors, nous lançons un appel public et solennel à tous les intellectuels Africains, les universitaires, les anciens hauts cadres des administrations publiques, privées ou mixtes, les experts dans tous les domaines miniers et connexes, les diplômés, les étudiants et les élèves à se joindre à nous, afin de mettre la lumière, la découverte, la valorisation et la promotion de cette science minière pour l’intérêt commun de nos économies et de celui des générations futures. Cette nouvelle école qui est la nôtre, semble être l’unique voie actuelle pour rehausser le taux de pression fiscal dans nos différents pays miniers à une fourchette près de 40 % ou plus du PIB et reste indispensable pour l’avenir du secteur extractif du continent et de tous les autres leviers et services du développement.
La première grande famille de ces modèles miniers, appliquée dans le monde et plus particulièrement à l’Afrique depuis avant les indépendances à nos jours, objet de cette nouvelle tribune, s’inscrit dans les mêmes perspectives de mettre la lumière, la découverte, la valorisation du Nouveau Modèle Minier Africain, et la promotion de cette nouvelle école minière, qui nous a échappé durant presque six (6) décennies ou plus et dont nous avons l’obligation morale ou religieuse, de l’acquérir maintenant, de l’approprier puis la léguer aux générations futures durant les prochaines années.
Le secteur minier des pays en développement était, est et si nous ne faisons pas attention, sera le théâtre de multiples modèles miniers dont les caractéristiques fondamentales et particulières, peuvent justifier encore les réalités économiques et budgétaires de nos différents pays au lendemain des indépendances, malgré toutes ces multiples réformes structurelles engagées au cours de ces six (6) dernières décennies et plus. Comme pour nous dire que l’Afrique, elle ne se contente que des modèles économiques et financiers, y compris leurs grandeurs financières récapitulées dans les études de faisabilité entre autres, la Valeur actuelle Nette-VAN, le Taux Interne de Rentabilité-TRI, le Délais de Récupération des capitaux Investis-DRC, l’indice de profitabilité-IP et autres permettant de vérifier les hypothèses de rentabilité, de viabilité du Projet et d’autres sensibilités testant la vulnérabilité interne ou externe.
Souvent d’ailleurs, ces fameux modèles financiers et économiques, prévoient la plus petite part des rentes que nos Etats vont percevoir sous formes de Redevances, de taxes et les autres Impôts, autrement dit, ce système de montage juridico-financier ou économique est à la base réelle de la ruine de nos économies Africaines ou de nos revenus miniers, tout notre avenir et celui de toutes les autres générations.
Mais par contre, les modèles miniers proprement dits, dont nous faisons allusion sont plus complexes à décrire et très importants à maitriser pour l’intérêt de la répartition équitable des rentes entre l’Etat et les investisseurs, ces actifs miniers une fois dans le portefeuille leur capacité réelle de création des Revenus miniers transcende toutes les générations. Paradoxalement, ceux-ci (modèles miniers), ne constituent plus les préoccupations des différentes autorités Africaines lors des séries de réformes minières ou des séminaires de formations pour mieux appréhender leurs avantages et inconvénients dans nos économies peu structurées, afin de limiter leurs dégâts et de proposer des solutions alternatives basées sur les principes « Gagnant-Gagnant ».
La première grande famille de ces modèles miniers, décrite ci-dessous est très confondue aux différents modèles financiers et économiques des projets miniers par la plupart de nos cadres des administrations minières ou fiscales. Pour la simple raison, les mines ne constituent plu en Afrique, une partie intégrante des cultures ou civilisations minières. Pourtant, le contraire chez les autres, car ils en font de gros investissements dans les « RD&I », mais aussi dans la formation de leurs Ressources humaines appelées « experts » dans les différentes sociétés minières, sans évoquer leurs rémunérations exceptionnelles dans la catégorie des expatriés.
C’est pourquoi d’ailleurs, nous voulons tout simplement dire à cette nouvelle génération, que les Revenus miniers ne proviennent pas des quantités de ressources minières extraites dans le sous-sol, ou exportées et traitées dans les unités de Raffinerie ou autres, ça été la plus grave erreur du siècle pour toute l’Afrique en général et la Guinée en particulier. Mais plutôt, ils (revenus miniers) viennent des actifs miniers acquis, détenus ou à vendre entre autres les techniques de valorisation appliquées, les infrastructures et plateformes minières, les technologies de diverses générations, les équipements miniers et divers, les diverses ressources appliquées et les autres solutions optimales (…) dont la combinaison totale a donné naissance à ces trois (3) grandes familles de modèles appliqués dans le secteur des mines depuis toujours. Et, nous pouvons encore avancer sans le moindre démenti, que tous les projets miniers des pays Africains ont été tous dans les marmailles et houlettes de ces grands modèles miniers à un moment donné de leur histoire. Ces fameux modèles miniers ont affecté négativement les projets extractifs de la Guinée, malgré toutes ces tentatives de réformes engagées avec des résultats mitigés sous certains angles, mais aussi sans ignorer les améliorations significatives des pratiques conventionnelles minières et orthodoxes sur certaines lignes très particulières en matière de gouvernance et de politique minières.
Par ailleurs, nous constatons que les conditions économiques et sociales révèlent des réalités assez particulières en termes d’inégalité de Revenus ou de rentes minières entre l’Etat Guinéen et ces sociétés minières, mais aussi même de la qualité des institutions démocratiques ou constitutionnelles depuis le lendemain des indépendances à nos jours. Paradoxalement de l’autre côté, une augmentation continue et régulière des quantités de ressources minières au fil de ces dernières décennies avoisinant presque 140 millions de tonnes donnant moins d’un milliard US par an pour la Guinée. Ces déséquilibres économiques ou fiscaux et sociaux structurels sont les conséquences de ces trois (3) grandes familles de modèles miniers pratiqués depuis la nuit des temps à nos jours.
Quelle solution alternative alors à prendre aujourd’hui, pour le Projet Simandou face à ce premier vieux modèle minier qui aurait atteint sa maturité des sciences appliquées aux cultures et civilisations minières depuis presque cinq (5), dix (10) siècles ou plus ?
Le Modèle de Dépendances Economiques, industrielles, techniques, technologiques et autres actifs (…), avec les caractéristiques fondamentales et particulières, les différentes variables, les avantages et inconvénients, les limites dans nos économies fragiles et les perspectives de mutation (…).
Ainsi, voici quelques pistes de solutions et de recommandations avant la promulgation des conventions sur le Projet Simandou, afin de sauvegarder les intérêts de la Nation Guinéenne et ceux des générations futures :(1’’)-Ne pas privilégier les voies du transfert de compétences et de technologies via Simandou Academy, comme l’ont annoncé les autorités minières et le comité Stratégique du projet Simandou. C’est la plus mauvaise piste empruntée depuis toujours, mais préconisons d’autres voies plus techniques telles que (..), sinon il n’y aura aucun effet sur nos mines et nos ressources humaines à l’avenir et sans exagérer avec cette expression, il n’y a jamais eu dans l’histoire minière un tel transfert de techniques ou de technologies et il y en aura certainement pas, chaque nation se Responsabilise, se Cherche et Prend son destin minier en main; (2’’)-La Guinée mérite avoir ses propres actifs miniers, qui pourraient être beaucoup plus conséquents en terme de rémunérations futures au-delà de toutes ces annonces relatives aux actions de la CTG ou autres possibilités prévues dans les dispositions du Code minier; (3’’)-Investissons-nous aussi dans les Recherches Appliquées pour obtenir les actifs miniers physiques ou immatériels, afin de promouvoir l’augmentation substantielle et significative de nos Recettes extractives, et faire face aux financements des programmes de développement et de la diversification de l’économie etc. ; modélisation minière Africaine, unique solution aujourd’hui et durant ces siècles suivants pour sortir l’Afrique de sa pauvreté endémique et de redonner à la Guinée toute son identité et souveraineté minières.
En conclusion de tout ce qui précède, nous pouvons confirmer et justifier devant toutes les forces vives du Continent Africain que la Guinée n’avait jamais eu à faire avec de simples partenaires miniers, mais plutôt aux représentants des autres continents du monde, qui auraient mutualisé leurs efforts bien avant et veulent démontrer leur savoir-faire, valoriser financièrement leurs actifs miniers conçus depuis presqu’un (1) siècle ou plus et souhaitent les faire appliquer et rentabiliser dans les projets miniers économiquement viables ou favorables à des degrés beaucoup plus élevés dans la hiérarchie des Normes de Connaissances :«Acquisitions-Maitrises-Applications et Innovations du savoir minier et autres».
Par Abdoulaye SOUMAH, Doctorant en Politique Budgétaire et Fiscale des Industries Extractives dans les pays en Développement-Fondateur et Gérant du Cabinet Inteex-Sarl.