Le temps est venu d’imposer une preuve de vie de nos compatriotes kidnappés. Car la découverte des quatre corps exhumés d’une fosse clandestine à Forécariah trois militaires des Forces spéciales et un civil encore non identifié ne peut plus être traitée comme un simple fait divers.
Les villageois, témoins du sacrilège, ont vu ce que nul ne voulait croire : des hommes égorgés, enterrés sans prière, comme offerts à une force obscure.Cette découverte est un signe de Dieu, un rappel céleste qui met à nu le vrai visage de celui qui prétend gouverner la Sainte Guinée, terre de la Fatiya et de l’Évangile, bénie depuis des siècles par d’innombrables sacrifices pour la paix.
Depuis cette révélation, un frisson parcourt le pays.Car pour ceux qui observent la transition depuis le 5 septembre 2021, ce drame n’est pas isolé.Il s’inscrit dans un enchaînement d’événements où la mort n’est plus un accident, mais un outil de gouvernement mystique.
Des sources militaires confirment qu’à l’intérieur de certaines unités, la loyauté au chef ne se prête plus sur le drapeau, mais sur le sang.
Chaque cérémonie d’allégeance s’accompagne de gestes codés, de serments nocturnes, de sacrifices d’animaux et parfois d’hommes.
Le mot circule : « celui qui règne doit nourrir l’esprit qui le protège. »
Cette croyance, importée et déformée, alimente un culte de l’invincibilité autour du chef.
Les exécutions sommaires, les disparitions, les enterrements clandestins deviennent autant d’offrandes symboliques destinées à renforcer son aura. Ce n’est plus une dictature militaire : c’est un sacerdoce du sang, une religion de la peur où le pouvoir se régénère par la mort.
Les habitants racontent que la zone était bouclée plusieurs nuits avant la découverte.
Des véhicules sans plaques, des hommes cagoulés, des voix en langue étrangère puis le silence. Quelques jours plus tard, l’odeur du mal a percé la terre.
Le rite voulait l’effacement. Mais la terre de Forécariah a refusé l’oubli : elle a recraché les corps. Dans la symbolique africaine, quand la terre parle, c’est que le serment du sang a été brisé. Les dieux eux-mêmes refusent d’être témoins de l’innocence massacrée.

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Depuis trois ans, les disparitions s’accumulent : activistes, journalistes, officiers, anonymes.
Des hommes qu’on dit « transférés », puis qu’on ne revoit jamais.
Des familles terrorisées, réduites au silence.
Les témoins évoquent toujours le même mode opératoire : enlèvements nocturnes, interrogatoires occultes, enterrements secrets.
Le pouvoir nie, mais les traces convergent.
Tout porte à croire que la violence est ritualisée, sacralisée, intégrée à la structure même du régime. Chaque exécution devient un acte de domination spirituelle ; chaque fosse, une signature invisible.
Il ne s’agit plus seulement de politique, mais de possession. Quand un pouvoir se nourrit de la peur, il finit par se dissoudre dans l’esprit du mal qu’il sert. Les peuples d’Afrique le savent : celui qui égorge pour régner finira englouti par le sang qu’il a versé.
Les corps de Forécariah ne sont pas de simples victimes : ce sont des messagers. Ils rappellent que la terre n’oublie jamais. Et que la Guinée, même meurtrie, finira par se purifier de cette gouvernance du sang.
Si Dieu a exposé cet assassinat macabre,
c’est qu’Il veut attirer l’attention du peuple sur le visage réel de l’imposture.
L’heure n’est plus à la peur, mais à la vérité.
Car dans chaque tombe profanée, c’est la conscience nationale qui réclame justice.
Par le chasseur de vérité