Les infos à la source

Assassinat du commerce intérieur par le monopole d’État

Vive tension au grand marché Avaria de Kindia les femmes en colère !

Si Baba Djara fut le budgétivore de la nourriture, le putschiste Doumbouya, lui, est devenu le budgétivore du patrimoine économique. Il veut tout : les mines, les finances, et désormais le secteur tertiaire cette zone de survie du bas-peuple.

Après l’épisode China Mall, instrument politique pour balayer les grands importateurs, voici venu le tour des petits marchés, tenus par nos mamans commerçantes, là même où la vie se gagne au jour le jour. Ce gouvernement, par son favoritisme et sa concurrence déloyale institutionnalisée, assassine l’économie populaire.

L’inauguration récente du nouveau centre commercial EBT a déclenché une vive polémique à Kindia. Situé au cœur du grand marché Avaria, ce bâtiment flambant neuf est devenu le théâtre de protestations, notamment de la part des anciennes occupantes des lieux, écartées sans ménagement.

Ce lundi 13 octobre 2025, au lendemain d’une intervention nocturne des autorités, la tension est montée d’un cran. Selon plusieurs témoins, des agents ont procédé, dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13, au retrait brutal des tables et bancs des vendeuses sans le moindre préavis.

Les femmes dénoncent une trahison politique. Lors du lancement des travaux de reconstruction, il leur avait été promis qu’elles récupéreraient leurs places une fois le chantier terminé.

Mais à l’inauguration, elles ont découvert que les boutiques avaient été attribuées à d’autres, souvent des personnes aisées ou proches des autorités, totalement étrangères au marché.

- Advertisement -

- Advertisement -

« Là où nous vendions depuis des années, on nous a fait partir sous prétexte de reconstruction. Ils nous ont enregistrées, distribué des tickets, mais à la fin, ce sont d’autres qui ont obtenu les magasins. Nous, les pauvres, avons été écartées », témoigne Mabinty Camara, vendeuse au marché Avaria.

Face à cette injustice, la colère s’est transformée en mobilisation.

Fatoumata Camara, présidente du mouvement de protestation, exige le respect des engagements et plus de transparence :

« C’est dans la nuit qu’ils ont tout cassé. Ils avaient promis que nous reprendrions nos places, mais aujourd’hui, ils nous tournent le dos. Ce n’est pas juste. »

Pour l’heure, aucune autorité locale ne s’est exprimée.

Un dispositif de sécurité encadre les manifestations afin d’éviter tout débordement, tandis que les femmes, déterminées, réclament la restitution de leur droit à travailler.

Par la rédaction 

A lire aussi