Le 21 septembre 2025, la Guinée a officiellement adopté une nouvelle Constitution. Les autorités annoncent un triomphe : 71,3 % de participation et un OUI massif de 90,6 %.
Mais une enquête indépendante démontre que ces chiffres sont moins le reflet d’un choix populaire que le produit d’une arithmétique arrangée.
Une participation gonflée de millions de voix
• Officiel : 4,82 millions de votants sur 6,7 millions d’inscrits (71,3 %).
• Observé : 30–35 % de participation, soit 2,0 à 2,4 millions de votants.
Écart : 2,4 à 2,8 millions de voix ajoutées artificiellement.
Le plébiscite improbable
Un OUI uniforme de 90,6 % et un NON réduit à 9,4 % sur près de 20 000 bureaux de vote.
Dans une démocratie pluraliste, on attend des variations régionales. Ici, la constance du chiffre trahit un résultat écrit d’avance.

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Des bulletins nuls effacés
• Officiel : 55 388 bulletins nuls (1,1 %).
• Norme habituelle : 3–5 % (145 000 à 240 000 bulletins).
Entre 100 000 et 200 000 bulletins manquent : les imperfections naturelles du scrutin semblent gommées.
Les ratios incohérents:
• Global : 286 inscrits par bureau.
• BV validés : 348 inscrits par bureau.
• Terrain (Conakry) : ≈450 inscrits par bureau.
Trois chiffres pour une seule réalité : preuve d’un bricolage statistique.
Des bureaux manquants pour “ajuster”:
• BV prévus : 23 662.
• BV dépouillés : 19 454.
• Couverture réelle : 82,2 %, pas 91,4 %.
Cela représente 2 000 à 4 200 bureaux manquants, soit près de 1,9 million d’électeurs en zone grise — une réserve idéale pour gonfler les totaux.
En renversant la pyramide des chiffres, tout devient clair :
• participation artificiellement gonflée,
• unanimité fabriquée du OUI,
• bulletins nuls effacés,
• ratios contradictoires,
• bureaux manquants comme variable d’ajustement.
L’arithmétique, plus implacable que la propagande, démontre que ce référendum n’est pas un triomphe populaire mais une fiction chiffrée
Par Béavogui Siba