À ceux qui s’accrochent à l’illusion que Mamadi Doumbouya serait « éligible » faute d’avoir été jugé, rappelons une évidence : le crime de sang n’a pas besoin de robe noire pour exister. Le cas Doumbouya est un flagrant délit. Il y a eu morts. Incontestables. Documentées. Irréfutables.
La Constitution guinéenne n’a pas été écrite pour récompenser les fossoyeurs de la République. Elle a été conçue pour les arrêter. Article 42 : nul criminel de sang ne peut être candidat. Article 156 : les crimes de sang sont imprescriptibles. Point final. La notion de « bonne moralité » exigée pour la candidature ne se discute pas devant un tribunal : elle se constate dans les faits. Or quel fait plus accablant que des centaines de cadavres militaires et civils ?
L’argument du « pas encore jugé » est une supercherie. En droit constitutionnel comparé, l’inéligibilité n’attend pas la lourdeur d’un procès. Elle s’applique dès lors que les faits sont manifestes et contraires à la morale publique. L’Espagne, l’Italie, le Burkina, la Côte d’Ivoire l’ont démontré : on peut être inéligible sans condamnation préalable, car l’éligibilité est une question de confiance nationale, pas de procédure pénale.
Alors que certains se réfugient derrière le silence des prétoires, la Constitution guinéenne a déjà rendu son verdict. Mamadi Doumbouya est disqualifié. Jugé ou non. Procès ou pas. Référendum ou pas. Car on ne peut effacer le sang par un bulletin de vote.
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Le 21 septembre ne sera donc pas une élection fondatrice, mais une mascarade. Une tentative désespérée de transformer un crime en programme politique. Mais les verrous constitutionnels existent, et le peuple, armé de son droit à la résistance (article 21), saura les faire valoir.
Qu’ils contestent, qu’ils ricanent, qu’ils fassent semblant de lire : la vérité est simple. Le cas Doumbouya est un flagrant délit. Et face à un flagrant délit, il n’y a pas de débat : il y a disqualification.
Le sang ne se gomme pas. Ni par un tribunal. Ni par un référendum. Ni par la peur.
Par le chasseur de vérité