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Guinée – Néocolonialisme is back

Le technocrate de la fraude Patrice L’Huillier nommé DG de Nimba Mining !

Sékou Touré et ses compagnons se réveillent de leur repos, non pas par gaieté de cœur mais parce que notre dignité vacille.
Ôh Dieu, qu’avons-nous fait pour mériter cette humiliation ? Là où nos ancêtres ont sacrifié leur vie, c’est là que nous avons érigé la statue du déshonneur.

Le comble, c’est que l’histoire triste de la colonisation se répète en ce mois de septembre, un mois où la Guinée avait dit « Non » à l’esclavage. Aujourd’hui, la Guinée en paie le prix : la nomination de Patrice L’Huillier à la direction générale de la Nimba Mining Company n’est pas un simple acte administratif. C’est le retour assumé d’un système néocolonial qui place aux commandes les technocrates de la fraude, recyclés dans les hautes sphères de l’économie minière.

Cet homme de l’ombre a participé à l’architecture de la chaîne de corruption qui a englouti ENRC/ERG. Le Serious Fraud Office (Royaume-Uni) avait d’ailleurs ouvert en 2013 une enquête pénale sur ENRC pour fraude et corruption dans des acquisitions minières en Afrique. L’affaire a entraîné de multiples contentieux en RDC : arbitrages, suspensions de sous-traitants pour non-respect du contenu local, incidents environnementaux. Des démentis et enquêtes ont suivi, mais les pratiques opaques sont restées. Aucun document public n’incrimine directement L’Huillier, mais son parcours reste intimement lié à cette époque trouble.

Un héritage controversé renaît de ses cendres. Ce « génie de la fraude », qui a contribué à dépiaiser Péchiney/Fria, héritage industriel français en Guinée, revient aujourd’hui par la grande porte. Il est réhabilité par un putschiste décoré de la légion d’honneur, sous l’œil attentif de Lauriane Doumbouya, considérée comme l’usurpatrice de l’institution de première dame de Guinée.

Une riposte pour sauver l’honneur

Face à cette nouvelle mainmise sur les mines guinéennes, le peuple entend se tenir aux côtés de GAC pour enclencher des poursuites judiciaires internationales. L’objectif : contrer la stratégie d’accaparement orchestrée par un régime illégitime et ses complices de l’économie criminelle.

Nos compatriotes, les commandos invisibles de l’armée démocratique, se préparent également à en finir avec la dictature. Toutes les forces vives de la nation convergent vers un seul but : la liberté et la dignité retrouvées.

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Axes d’investigation (OSINT)

Plusieurs pistes d’enquête nous conduisent dans les pages d’ombre du scandaleux passage du nouveau prédateur minier de Guinée. Il a laissé des épines dans les bottes de ses anciennes fourberies en RDC, au Cameroun, au Kazakhstan, et jusque dans la presse économique francophone et anglophone. Des zones d’ombre persistent autour du nom de Patrice L’Huillier.

Un parcours douteux et dangereux

De 2023 à 2025, il était Project Director chez Canyon Resources / Camalco, parachuté sur le projet bauxite Minim-Martap (Cameroun), où la corruption règne en maître absolu.
De 2021 à 2023, il était Chief Operating Officer d’ERG Africa – cuivre et cobalt (RDC) – où les détournements et la criminalité minière se sont incrustés.
De 2009 à 2018, il fut coopté comme cadre dirigeant chez ENRC/ERG, et là encore tout s’est terminé dans un marasme de corruption.
Dans les années 1990–2000, il passa chez RUSAL, Alcan-Péchiney (Fria, aluminium) et KME (cuivre), où il fut l’un des cerveaux destructeurs qui ont précipité la chute de l’usine.

Comme une peste, partout où il est passé, la rage prédatrice a pris position et a laissé derrière elle ruine et désolation.

NMC : l’illusion de souveraineté

La société NMC, créée par décret pour reprendre les actifs de GAC, devait incarner la souveraineté nationale. Elle devient au contraire un instrument central de la captation de notre patrimoine minier. Sa gouvernance et sa transparence seront scrutées par les partenaires internationaux.

Les précédents du secteur – des affaires Simandou aux poursuites de la SEC contre Rio Tinto – rappellent qu’en matière minière, toute opacité se retourne tôt ou tard contre les autorités et leurs complices.

Par Siba Beavogui 

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