Élie Kamano vs Mory Oulen Camara : un affrontement d’une violence verbale inouïe !
Dans la tanière des loups-garous de la politique guinéenne, les affrontements verbaux ressemblent à des combats sans pitié, faits de coups de gueule et de phrases assassines. La dernière passe d’armes entre Élie Kamano et Mory Oulen Camara illustre parfaitement cette arène où l’insulte tient lieu d’argument.
Tout est parti d’une vidéo publiée par Élie Kamano, dans laquelle il accusait Moussa Moïse Sylla d’avoir été un arnaqueur au sein du régime déchu d’Alpha Condé. Une sortie qui a déclenché un tollé sur les réseaux sociaux et poussé Mory Oulen Camara à répliquer avec une rare vigueur.
Les accusations croisées
Selon Mory Oulen, Élie Kamano traîne un lourd passif de compromissions et de trahisons. Lors de son emprisonnement à Guéckédou, il aurait accepté des tentatives de corruption du régime Condé, refusant par calcul politique la direction du Port autonome de Conakry. Plus tard, à Conakry, il aurait encaissé 800 millions GNF pour saboter le FNDC et attaquer verbalement Cellou Dalein Diallo et ses militants, qu’il traitait alors de simples « vendeurs de torches ».
Toujours selon ses détracteurs, l’ancien reggae-man reconverti en politicien aurait gardé une partie de cette somme pour lui-même, escroquant au passage des sympathisants à qui il présentait seulement la moitié du montant comme preuve de son engagement. Une stratégie qui, au final, aurait servi davantage ses intérêts que ceux du peuple.
Le projet fantôme des artistes
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Après le coup d’État du 5 septembre 2021, Élie Kamano aurait tenté une nouvelle approche : séduire le colonel Mamadi Doumbouya en lui présentant un projet de soutien aux artistes démunis. Concerts, promesses, enveloppes… Mais la réalité aurait vite trahi l’illusion : le décès du musicien Bamba Samba au Mali, dans l’indifférence d’un projet resté fantôme, a révélé les failles.
Le cas de l’artiste Kountoko a ajouté à la polémique, suscitant des interrogations : où est passé l’argent collecté ? Des fonds qui, selon plusieurs témoignages, auraient été dilapidés comme un gâteau d’anniversaire, distribués à quelques complices inconscients.
Seul Oudy 1er aurait eu le courage de dire non et de dévoiler le pot aux roses. Face à la montée des critiques, Élie Kamano a préféré quitter le pays, allant jusqu’à dénigrer le chef de la transition à l’étranger. Un geste perçu comme une ultime trahison par ses anciens alliés.
Une querelle symptomatique
L’affrontement entre Élie Kamano et Mory Oulen Camara dépasse le cadre de simples invectives. Il met en lumière l’instabilité, les arrangements financiers, les compromis et les querelles personnelles qui minent la classe politique et pseudo-politique guinéenne.
Affaire à suivre…
Focus – guineefutur.info