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Au ministère des Mines, ça crépite des millions de dollars… avec à la gâchette Bouna Sylla, Rio Tinto et M5!

À Maniah, tandis que nos compatriotes agonisent sous les décombres du tremblement de terre, au ministère des Mines, pas une larme, pas une once de compassion. Là-bas, ce n’est pas seulement la terre qui tremble, c’est le coffre-fort de la nation qui se vide à coups de rafales.

Dans les couloirs feutrés, les balles ne sont pas de plomb mais de dollars, et chaque coup porté est une signature. Celui qui tient la gâchette ?

Bouna Sylla, silhouette discrète mais redoutée, transformé en artilleur financier d’un système où chaque paraphe vaut son pesant de millions.

Les deals se négocient comme des guerres de tranchées. Derrière les rideaux de velours et les sourires diplomatiques, ce sont des cartouches de contrats frauduleux qui s’enchaînent : concessions trafiquées, permis distribués comme des balles perdues, enveloppes gonflées qui claquent comme des coups de feu. On dit chez nous : « Quand le fusil se tait, c’est la bouche qui tue. » Ici, ce sont les stylos qui tirent, et chaque paraphe fait plus de dégâts qu’une arme de guerre.

Simandou, Boffa, Boké, Kindia… les champs de bataille ne manquent pas. Partout, l’odeur de la poudre se mêle à celle du minerai. Chaque bloc minier devient un butin à rafler, chaque société étrangère un complice armé d’un carnet de chèques. Et dans ce chaos, Bouna Sylla se dresse en chef d’orchestre, tirant sur la gâchette des milliards sans jamais trembler.

Pendant ce temps, le peuple, lui, n’a pour seule arme que ses mains nues. Dans les villages dévastés, ce ne sont pas les mitraillettes qui tuent, mais la misère : routes éventrées, écoles sans toit, hôpitaux en ruine. « Quand l’éléphant se bat avec le buffle, c’est l’herbe qui souffre », dit le proverbe. Et l’herbe, en Guinée, c’est le peuple.

À Maniah, ça crève. Pendant que la douleur ronge les entrailles du peuple, au palais M5 il pleut des millions qui crépitent au rythme des magouilles. Et quand la poussière retombera, une seule vérité s’imposera : les balles de Bouna Sylla ne visent pas les ennemis de la Guinée, elles visent son avenir, son espoir, et le souffle même de ses enfants.

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Derrière cette hémorragie, on distingue des liens obscurs. Bouna Sylla, Rio Tinto, et au-dessus d’eux, l’œil vigilant du putschiste Mamadi Doumbouya. Conséquence : l’ennemi juré de la Guinée trouve ses complices au cœur même du pouvoir. « Celui qui ouvre sa maison à l’ennemi ne doit pas se plaindre quand le feu ravage ses murs. »

Car Rio Tinto n’est pas une entreprise comme les autres. C’est la bête noire, l’ennemi déguisé de la Guinée, le concurrent naturel de notre pays. Leur logique est simple : tant que la Guinée reste dépendante, tant que son fer dort sous terre ou part au rabais, Rio Tinto prospère sur les marchés mondiaux. Leur richesse se nourrit de notre stagnation.

Ils ont exploité leurs gisements en Australie, bâti leur puissance à Londres et à Pékin. Mais une fois leurs propres mines fatiguées, leurs yeux se sont braqués sur notre montagne de fer. Simandou, ce nom qui devrait rimer avec renaissance, devient pour eux un gibier à abattre. Et dans cette chasse, Rio Tinto n’avance jamais seul. Il lui faut des relais, des gâchettes locales prêtes à tirer sur la richesse nationale. C’est là que Bouna Sylla entre en scène, tissant ses réseaux, négociant ses accords, signant ses décrets dans l’ombre.

Derrière les apparences de légalité, ce sont toujours les mêmes coups bas :
• Permis distribués à la vitesse de balles dans la nuit ;
• Comités stratégiques biaisés pour favoriser l’étranger au détriment du local ;
• Enveloppes circulant comme des chargeurs pleins, graissant les rouages d’une corruption organisée.

Rio Tinto a gelé Simandou pendant vingt ans pour neutraliser la Guinée. Aujourd’hui, avec ses alliés internes, il revient pour le dévorer morceau par morceau. Le plus tragique ? Ceux qui devraient défendre l’intérêt national deviennent les convoyeurs de l’ennemi, ouvrant eux-mêmes la porte à la prédation.

La logique est simple et terrible : si la Guinée se développe, Rio Tinto décline. Alors tout est fait pour que la Guinée ne se développe jamais. Et Bouna Sylla, avec ses semblables, devient le passeur de cette stratégie coloniale moderne, sacrifiant le pays sur l’autel de ses propres intérêts.

Mais « le mensonge peut courir mille ans, il n’empêchera pas la vérité de le rattraper ». Un jour viendra où la poussière des mines se lèvera contre ceux qui les pillent. Et ce jour-là, Maniah ne tremblera pas de peur, mais de justice.

Par Béa Siba pour Guineefutur.info

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