Ce que l’on redoutait se confirme. Acculé par l’émergence des “commandos invisibles”, le régime putschiste vient de lancer une phase opérationnelle d’envergure dans la région stratégique de N’Zérékoré.
Derrière le prétexte d’une mission de « sécurisation des frontières », l’Opération SYLI 01 révèle sa véritable nature : écraser la rébellion silencieuse qui gronde au cœur de la forêt guinéenne.
Un déploiement massif, une militarisation accélérée
Les images le confirment : un déploiement massif est en cours dans le Sud forestier.
Des blindés lourds alignés sur le tarmac de Nzérékoré, prêts à l’assaut.
Des unités de combat en alerte, lourdement armées, dotées de radios tactiques Motorola.
Un état-major en tenue d’apparat, en inspection sur le terrain.
Des patrouilles actives dans les zones sensibles de Macenta, Diecké, Koyama… là où l’on soupçonne les poches de résistance.
La forêt est désormais quadrillée.
Objectif réel : neutraliser les forces patriotiques non alignées
Derrière les discours officiels, l’enjeu est clair. SYLI 01 n’est pas une opération défensive : c’est un bouclier armé pour sauver le pouvoir Doumbouya, menacé de l’intérieur.
Les “unités Cobra”, rattachées à la garde présidentielle, sont en première ligne.
Des rapports évoquent même la présence de mercenaires étrangers, en appui dans les forêts profondes de Macenta.
Ce n’est plus une simple patrouille : c’est une guerre préventive contre les soldats patriotes qui refusent de reconnaître le CNRD.
Le sang ou la survie. L’honneur ou le déshonneur.
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On s’achemine vers une bataille décisive.
Ce qui se joue aujourd’hui dans le Sud-Est guinéen dépasse la simple manœuvre militaire : c’est la bataille du destin.
Si le régime perd le contrôle de cette zone, c’est tout son édifice qui s’effondre.
D’où la brutalité annoncée, les verrous territoriaux, les intimidations.
Le terrain est miné. L’issue sera tranchante.
Alerte civile : risques d’exactions imminents
Dans ce type de conflit asymétrique, les civils paient toujours le prix fort.
La mémoire collective de la Guinée forestière porte encore les stigmates des années 90 et 2000 : arrestations arbitraires, représailles, massacres silencieux.
Cette fois encore, le risque est immense.
Les ONG, les Nations Unies, les défenseurs des droits humains doivent se mobiliser dès maintenant pour documenter et prévenir le pire.
La forêt se lève, et l’histoire s’accélère.
Nzérékoré devient l’épicentre d’un choc frontal entre deux Guinées :
• D’un côté, un pouvoir militaro-putschiste, retranché dans sa répression.
• De l’autre, une résistance armée qui refuse de mourir, encore discrète, mais bien vivante.
L’heure n’est plus à l’illusion.
Les blindés roulent.
Les drones captent.
Les regards scrutent.
Et l’Histoire retiendra.
Avec Siba Béavogui