Radiographie d’une rencontre antologique qui met à nu l’arrogance qui se croit au-dessus des lois.
Il y a des noms qui ne s’écrivent pas à la hâte.
Des noms qu’on chuchote dans les cercles fermés. Des noms que l’on ne prononce qu’avec gants blancs et front bas. Parmi eux, August Debouzy trône.
Il n’est pas né dans les marges. Il est né en 1995 dans les plis du pouvoir. Et s’est imposé parmi les vieux loups les plus influents de la grande meute tricolore. On dit qu’il ne chasse pas. Il oriente les battues.
Pas à la boussole à l’agenda
Plus de 150 instruments stratégiques, rangés dans des pôles bien ordonnés, toujours prêts à servir.
Des alliances solides avec les grands de ce monde : Capitaines d’industrie, maîtres de l’invisible, diplomates de l’informel.
August n’a pas besoin de rugir. Son nom seul suffit à faire reculer les non-initiés. Il a ce don rare de faire trembler sans hausser la voix.
Il s’est fait un nom dans l’art d’endiguer le vacarme. Quand une vérité trop curieuse frôle le grand secret, August glisse une lettre. Jamais agressive. Toujours brillante. La menace y danse sous les plis du raffinement.
Mais sous le masque de velours, se cache une habitude ancienne : celle d’écrire pour effacer.
Il n’accuse pas, il décourage. Il ne contredit pas, il asphyxie. Il ne débat pas, il corrige le tempo.
August n’a pas de morale. Il a des missions.

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Il agit à condition que l’action serve l’ordre établi.
Peu lui importe la clarté de l’eau. Ce qui compte, c’est que le fleuve ne déborde pas.
Mais parfois, il oublie. Il oublie que ses clients sont des mortels, que le règne est toujours plus court que prévu. Et que le chasseur de vérité, même seul, voit dans la brume.
Sa spécialité ?
L’intimidation douce. Lettre impeccable, syntaxe domptée, mais qui souffle dans le dos de ceux qu’il pense petits. Il espère qu’ils plieront. Par fatigue, par crainte, par isolement.
Il agit en coulisses, car la lumière ne lui sied guère. Il pèse sans paraître. Il règne sans être élu.
« Quand un grand August tente de museler une enquête légitime en Afrique, ce n’est pas la justice qui parle, c’est le pouvoir économique qui tremble. »
Mais c’est mal connaître le chasseur. Il ne se nourrit pas de confort. Il ne cherche pas la confrontation, mais ne recule pas devant l’ombre.
Nous sommes outillés. Nous sommes rodés. Nous avons vu les visages sous les masques.
Et bientôt, paraîtra un manifeste. Sur l’ombre qui plane. Sur le Grand August. Ceux qui règnent en maître dans le pays des aveugles, où même le roi borne pense voir clair.
Par Siba Béavogui