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Conakry-Kankan : Anatomie d’un Mensonge d’État

Un voyage sans trajet, une fiction de pouvoir

Dans une République assiégée par ses propres illusions, il est des voyages qu’on ne fait plus par la route, mais par les caméras.

Le convoi présidentiel n’a pas traversé le pays. Il a traversé un logiciel narratif, une mise en scène algorithmique.

Le peuple voit, applaudit, partage… sans jamais savoir où commence la réalité et où finit la ruse.

L’hypothèse logistique : l’hélicoptère présidentiel jusqu’à Kankan

Pourquoi risquer la route ?
• Vitesse et sécurité : la brousse est plus sûre que les quartiers.
• Discrétion : atterrissage discret, loin des regards et des blindés trop bruyants.
• Narratif fluide : il devient omniprésent, sans jamais être localisable.

C’est une apparition. Pas un déplacement. Un miracle logistique.

Mise en scène dans une zone acquise : le théâtre du pouvoir

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Tout y est :
• Une foule bien choisie, sans tension, sans imprévu.
• Des angles de caméra millimétrés, comme un clip électoral tourné d’avance.
• Une femme emblématique, soigneusement cadrée. Elle ne parle pas : elle incarne.

C’est l’image d’une nation en liesse.
Mais ce n’est pas la nation : c’est le décor d’un mensonge.

Un itinéraire scindé, une route fictive

Le président ne fait pas la route. Il la sublime.
Il ne sillonne pas la Guinée. Il sillonne les réseaux sociaux. Sa présence n’est pas physique, elle est virale. Et comme tout virus médiatique, elle n’a pas besoin de route, seulement de relais.

« Le voyage du pouvoir n’est plus un trajet, mais une fiction mise en scène. Le Président ne traverse pas le pays ; il traverse les caméras. Ce que l’on voit n’est pas un déplacement, mais une opération psychologique. »

Si Doumbouya est un Homme — un vrai, pas une illusion téléportée — qu’il prenne la route nationale.

Les commandos invisibles veillent.
Le face-à-face approche.
Pas dans un selfie.

Mais dans la poussière de la vérité.

Par Chasseur de vérité 

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