Le chat noir est sorti. Le sang appelle le sang. J’aurais préféré profiter de mon week-end d’anniversaire sur les côtes paisibles de l’océan Atlantique, quelque part au New Jersey. Mais voilà : le bruit du chat noir m’a bipé.
Me voici, bien malgré moi, dans le ring de la vérité, contraint de vous raconter l’histoire d’un traqué et de ses traqueurs.

Ce samedi, dans une atmosphère saturée de tension, d’ombres et de danger de mort,
l’animal maudit, affublé d’un masque de lion, rampe hors de son ghetto. Son regard crépite de haine contenue. Son cœur bat au rythme d’une rage désespérée. Il avance… et pourtant, il est déjà cerné.
Car les traqueurs ne dorment plus. Ils l’ont vu venir. Ils sont déjà dans son ombre. Le ghetto s’enflamme. Le silence gronde. La chasse est ouverte.


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Les positions sont visées. Le traqué veut inverser le cours, frapper là où il pense surprendre. Mais le terrain est miné, et les véritables forces se sont élevées dans les ruelles invisibles de la géomilitarisation du Grand Conakry. Elles ne reculeront pas.
C’est le début de la fin. Une fin écrite dans la poudre et le sang. Une fin qui rappelle la bataille de Kirina, mais cette fois sans tambour ni mythe : le face-à-face le plus sanglant de l’histoire militaire ouest-africaine pourrait se jouer en plein jour.

Peuples de Guinée, éloignez vos enfants.
Éteignez vos parades. Ne jouez pas avec le feu.
Car l’Histoire est en marche. Et cette fois, elle ne fera pas de prisonniers.
Siba Beavogui