Il est des rencontres qui marquent une vie. Des hommes dont le parcours, la droiture et l’intelligence forcent le respect. Dr Abdoulaye Keïta fait partie de ceux-là. Aujourd’hui, en tant que frère de destin, je prends la plume pour honorer un homme dont le mérite dépasse les titres, et dont l’élégance intellectuelle mérite d’être saluée à haute voix.
Tout a commencé dans les années 90. Tandis que beaucoup d’intellectuels fuyaient les responsabilités publiques, lui acceptait de servir. De 1997 à 1999, il dirige avec précision la section Contrôle et Statistiques de la Direction d’Exploitation Régionale de la SOGEL – HYDRO-QUÉBEC INTERNATIONAL. Une mission exigeante, à la croisée des chemins entre ingénierie et gestion stratégique. Il y a prouvé que la rigueur et la compétence n’étaient pas des slogans, mais une discipline de vie.
Mais là où beaucoup se seraient contentés d’un parcours administratif, le Dr Keïta a choisi de transmettre. Car pour lui, la connaissance ne vaut que si elle est partagée. Depuis 2002, il enchaîne les salles de classe, les conférences, les séminaires, avec la même passion qu’au premier jour. Il a enseigné la dynamique économique, la macroéconomie, la croissance, l’analyse financière et même l’économie de la santé. De l’Université de Conakry à celle de Kofi Annan, il a nourri l’esprit de milliers d’étudiants avec une rare générosité.
Et ce n’est pas un hasard s’il a su conjuguer savoir et excellence :
• Diplômé en Gestion de la Politique Économique de l’Institut de la Banque Mondiale à Abidjan,
• Certifié en Finances Publiques à l’ENAREF de Ouagadougou,
• Spécialiste en informatique formé au CENATRIN avec mention très bien,

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• Et formé à Paris en gestion comptable et financière des projets, dans le cadre du CIFOPE.
Dr Keïta n’a jamais cessé d’apprendre pour mieux enseigner. Il est de ces hommes rares dont la réussite ne se mesure pas en fortune, mais en impact. En valeurs transmises. En destins éclairés.
Je parle ici non seulement en tant qu’observateur de son parcours, mais aussi comme bénéficiaire de sa loyauté fraternelle. Dans une période où les ténèbres politiques menaçaient de m’engloutir, il a été ce pont tendu, ce bastion discret, cet homme courageux qui a préféré risquer son poste plutôt que de trahir ses convictions.
Son geste, je ne l’ai jamais oublié. Et je sais que l’histoire, elle non plus, ne l’oubliera pas.
Aujourd’hui, en ce jour qui célèbre sa naissance, je veux simplement dire : Merci, frère. Merci pour le savoir. Merci pour l’exemple. Merci pour l’homme que tu es.
Qu’Allah te couvre de paix, de santé et de bénédictions. Ta lumière éclaire bien plus que tu ne l’imagines.
Siba Beavogui
Journaliste et témoin d’une loyauté exemplaire