Depuis deux semaines, les pensionnaires retraités sont à l’attente du payement de leurs pensions du mois d’avril. Les chèques sont déposés à la banque centrale depuis la fin du mois d’avril et nos pauvres retraités attendent toujours les muettes pour survivre.
En attendant, ils tirent le diable par la queue. Cette situation est l’expression de la délinquance financière au sein de l’état de la base au sommet.
Après tout ce tintamarre du fameux projet Simandou et la bonne notation, entre guillemets, des institutions Bretonnes Woods, les réalités sur le terrain crèvent les yeux, mais cette situation de déliquescence de notre économie ne doit étonner personne car les autorités actuelles ont transformé les responsables de régies en charge de la mobilisation des recettes directeurs de campagnes dans le financement des différents mouvements de soutien pour le projet de confiscation du pouvoir par le chef de la transition, le général Mamadi Doumbouya, qui a délibérément décidé de violer son serment.
Depuis belles lurettes, des milliards de francs guinéens sont dépensés dans les mamayas, l’achat de consciences des cadres de l’opposition et de la société, sans oublier l’achat des appareils de répression pour faire taire toutes consternations de la part de l’opposition.
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Il n’y a pas deux semaines, le général Doumbouya, distributeur de guichets automatiques, offrait 200.000 dollars à une poignée de personnes du côté du Gabon par l’annonce fracassante de son griot ministre des affaires étrangères du côté du Gabon. Ce retard de payement est l’expression profonde de la cruauté sociale de ce régime oligarchique à l’endroit de nos pauvres parents qui ont dignement servi notre République.
Cela est un signal fort des lendemains sombres qui affecteront les autres secteurs de l’administration. Le peuple paiera inéluctablement les caprices du chef de la transition et de son équipe qui vivent dans une oligarchie insolente et dans un bradage de nos ressources du sol et du sous-sol. Le peuple ne doit pas rêver du bonheur car cette situation de pauvreté est l’acceptation d’une partie du peuple de se faire gouverner par la peur et l’achat de conscience des plus ambitieux qui ont accepté de prendre le raccourci pour réussir.
Aujourd’hui, l’heure est grave et le peuple doit savoir que personne ne viendra leur sauver la vie de cette descente en enfer. Il n’y a pas 3 jours, le peuple malien a haussé le ton dans une mobilisation spontanée pour demander la fin de cette mascarade de transition et pourquoi pas la Guinée. Nous devons donner l’exemple en principe, comme nous l’avions fait en 1958 en disant non au général De Gaulle pour obtenir notre indépendance, et aujourd’hui nous sommes incapables de prendre notre destin en main pour nous débarrasser de ces imposteurs qui manipulent le peuple. En tant que le réveil du peuple restera tardif, le mal sera plus profond et nous serons dévastés par la misère.
La Guinée mérite mieux que ces preneurs d’otage de notre démocratie qui ont pour seule mission la confiscation du pouvoir dans la haine et le mépris. Que Dieu sauve la Guinée et les Guinéens.
Honorable Youssouf Camara