Par Paul Yomba Kourouma, cette phrase résonne comme un couperet : « Mamadi Doumbouya est un grand homme politique. Il a tué l’homme [Dadis]. »
Pas parce qu’il a gouverné avec intelligence. Pas parce qu’il a élevé le niveau de la République.
Mais parce qu’il a brisé une légende, humilié un soldat, écrasé un homme que l’on croyait prêt à mourir debout.
Dadis Camara est libre, oui. Mais quelle liberté ?
Une liberté sans honneur.
Une grâce présidentielle qui a fait de lui un fantôme politique, un otage symbolique, une silhouette errante dans l’histoire de la Guinée.
Un vrai chef ne fuit pas la bataille. Il affronte le jugement. Il affronte le peuple. Il affronte l’histoire.
Quitte à mourir. Quitte à tomber. Mais la tête haute.

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Dadis a préféré la soumission à la gloire.
Il a trahi la forêt qui le portait.
Il a trahi les jeunes qui rêvaient encore.
Il a trahi la Guinée qui attendait un symbole de dignité.
Doumbouya, dans sa brutalité et sa médiocrité politique, a remporté une victoire stratégique : il a crucifié Dadis sans l’assassiner.
Et cela, même ses ennemis doivent le reconnaître : il a tué l’homme, sans verser une goutte de sang.
Ce texte, dur mais lucide, est un appel au sursaut de courage, d’honneur et de vérité
Siba Beavogui le chasseur de vérité