Le 26 avril dernier, Conakry retenait son souffle. L’événement annoncé à grand renfort de publicité tonitruante le concert de Djelykaba Bintou au Stade Petit Sory de Nongo s’annonçait comme le couronnement d’une étoile guinéenne.
Mais à l’heure du bilan, l’Œil du Sphinx se pose une question simple, tout ce vacarme, tout ce cash… pour accoucher d’un œuf ?
Une communication d’envergure… pour un résultat mitigé
Nul ne peut nier, l’équipe de communication de Djelykaba Bintou a abattu un travail herculéen. Affiches géantes, relais sur les médias, présence numérique massive…
Le déferlement humain, ce soir-là, en est la preuve éclatante.
Mais une vérité saute aux yeux, on ne bâtit pas un grand spectacle sur la seule communication. Il faut aussi l’élever sur l’exigence artistique et la rigueur professionnelle.
Derrière l’affluence, les failles criantes de l’organisation. À regarder de plus près, une scénographie pauvre, bricolée, indigne de l’envergure de l’événement.
Des temps morts interminables sur scène, brisant l’énergie du public. Un enchaînement d’amateurisme et d’improvisation, gâchant la magie promise.
À croire que le spectacle avait été confié à des mains peu averties, incapables de porter avec noblesse l’étoile montante qu’est Djelykaba Bintou.

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Un public au rendez-vous… mais un rêve sabordé
Certes, les fans étaient là, chaleureux, fidèles, emplis de fierté de soutenir une voix qui brille au-delà des frontières. Mais nombreux sont repartis avec un goût amer, déçus de voir tant d’attente trahie par une exécution négligée.
Ils méritaient mieux. Elle méritait mieux. La Guinée méritait mieux.
Une leçon pour l’avenir
Djelykaba Bintou, par son talent, méritait une scène à la hauteur de son aura. Ce concert devait être un triomphe éclatant. Il restera comme un rendez-vous manqué, terni par l’impréparation.
Que cela serve de leçon, le succès d’une grande artiste ne se construit pas seulement sous les projecteurs de la publicité, mais sur l’autel discret du professionnalisme, de la rigueur et du respect du public.
L’Œil du Sphinx a vu,
A observé,
Et désormais il témoigne.
Par l’Œil du Sphinx