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Le tribunal de la vérité : Réquisitoire contre l’Imposture Minérale

Le peuple contre Bouna Sylla

23 avril 2025. Audience solennelle. La salle est comble. Le peuple observe. La vérité attend.

L’accusé s’avance. Costume bien taillé, mais conscience froissée. Nom : Bouna Sylla. Titre : ministre des Mines et de la Géologie de Guinée. Crime : manipulation d’opinion, maquillage de chiffres, détournement de vérité. Objet du procès : Simandou 2040.

I. Promesses parfumées au mensonge

Il grimpe le fauteuil des accusés, non sans arrogance. Le regard froid, la voix rodée, il annonce :

« 20 % des recettes fiscales issues du projet Simandou seront allouées à des bourses d’études, pour les meilleurs élèves des 33 préfectures, pendant 35 ans. »

Le chasseur de vérité bondit.

Où est la loi ? Où est l’arrêté ? Quel décret encadre cet engagement ? Rien. Aucun texte. Aucun comité. Aucun budget. Un mirage en plein désert administratif.

Mais l’homme persiste. Et signe : « Ce programme permettra de lutter contre l’immigration clandestine. »

L’indignation traverse la salle. Plus de 8 milliards USD encaissés en trois ans. Et pourtant : écoles délabrées, enseignants sans salaire, zéro université régionale. Quelle jeunesse forme-t-il ? Dans quelle Guinée vit-il ?

Et puis, l’apothéose du délire : « Nous allons suivre le modèle de Singapour. Bientôt, les investisseurs viendront pour notre capital humain. »

Le silence devient sarcasme.

Singapour a investi 30 % de son budget dans l’éducation durant 20 ans. La Guinée n’en consacre même pas 9 %. Comparer les deux, c’est oser faire danser un fantôme sur les cendres d’un peuple affamé.

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II. Les faits, ces juges incorruptibles

Recettes minières (2022–2024) :
• 2022 : 2,1 milliards USD
• 2023 : 2,6 milliards USD
• 2024 (prévision) : 3,4 milliards USD
• Total cumulé : 8,1 milliards USD

Dette publique (source : BCEAO, FMI) :
• 2022 : 6,9 milliards USD
• 2023 : 8,1 milliards USD
• 2024 : 9,5 milliards USD

Conclusion : Plus les caisses se remplissent, plus la dette s’alourdit. Où va l’argent ? À qui profite le trésor du peuple ?

III. Le simulacre diplomatique de Washington

Le 12 mars 2024. Mission officielle. L’accusé traverse l’Atlantique avec sa “vision”. Il espère séduire. Il revient bredouille.
• Le Département d’État américain reste silencieux.
• La Banque mondiale suspend son appui technique.
• Le Trésor américain exprime son malaise face aux opacités contractuelles.

Washington ne s’achète pas avec des paroles. Le Simandou ne fait pas l’unanimité.

IV. Verdict populaire : place à la lumière

Monsieur Sylla, vous avez tenté de peindre des illusions sur le mur de la misère. Mais la vérité est là, nue, brutale, inaltérable.

Le peuple exige des preuves, pas des promesses. Des audits, pas des affiches. Des routes, pas des rumeurs.

Simandou doit cesser d’être un slogan doré pour courtisans. Il doit devenir l’échelle de la dignité nationale.

Ce procès n’est pas une fin. C’est un commencement. Celui de la justice contre la trahison.

Siba Beavogui, chasseur de vérité

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