Le recensement général : Un piège déguisé, une parodie électorale annoncée à éviter absolument !

Le recensement général proposé par la junte n’est rien d’autre que le pion d’un échec programmé. C’est une opération de camouflage visant à légitimer une parodie d’élection dont le vainqueur est déjà connu d’avance. Face à cette supercherie, Matt a eu raison d’ignorer cette manœuvre, refusant ainsi de cautionner une mascarade électorale.

Le seul consensus possible doit se construire autour de la révision de l’ancien fichier électoral, unique base légitime reconnue par tous les acteurs.

Quant à la création précipitée de nouvelles communes, elle s’inscrit dans le “triangle de toi” : une stratégie d’atomisation territoriale destinée à brouiller les repères électoraux traditionnels. Ce processus, mis en marche sous couvert de recensement général, cache des pièges politiques qu’il faut anticiper avec fermeté.

Ne laissons aucun espace à l’adversaire pour nous étouffer. Chaque silence est une complicité. Chaque recul est une défaite programmée. Il est temps de prendre des décisions radicales et cohérentes, dans une ligne de constance et de responsabilité.

L’architecture de la nouvelle plateforme électorale donne un avantage flagrant au putschiste. Toute réforme, toute action qui n’a pas été négociée et scellée en présence de tous les acteurs ne doit en aucun cas nous engager.

On ne peut pas compétir dans une compétition truquée, taillée sur mesure pour un clan. Le seul mot d’ordre valable est clair :

le respect des engagements et la réhabilitation de la CENI comme unique organe de gestion des élections.

Et si vous pensez encore pouvoir y croire… alors exigez des mesures à la hauteur du défi !

On ne se jette pas dans un piège les yeux ouverts.

On ne participe pas à une élection sans garanties juridiques solides.

On n’affronte pas un système truqué sans outils pour en démonter les rouages.

Exigez une jurisprudence électorale claire :

• Une base légale validée par toutes les parties.

• Un audit complet du fichier électoral confié à une institution indépendante et internationale.

• La présence d’observateurs neutres dès la phase de recensement, pas uniquement le jour du vote.

• La traçabilité numérique de chaque opération électorale, avec possibilité de contre-vérification par les candidats.

• La réouverture des débats publics sur les circonscriptions et les communes créées de manière unilatérale.

Développez des garde-fous puissants, non pas pour vous rassurer vous-mêmes, mais pour noyer le poisson dans leur propre jeu. Retournez leurs armes contre eux, par la légalité, la transparence, et l’unité d’action.

Car sans cela, ce processus ne sera qu’une opération cosmétique, une élection de façade, un faux-semblant de démocratie.

Le combat ne se joue pas sur le terrain qu’ils choisissent, mais sur celui que vous imposez par la rigueur, la stratégie et la légitimité.

Le seul mot d’ordre reste inchangé :

Pas de compétition sans conditions. Pas d’élection sans vérité. Pas de transition sans justice.

Par Siba Beavogui