Les infos à la source

Libre Opinion : Me Salifou Béavogui acceptera-t-il un poste au profit de son métier ?

Ceux qui auraient dû être la solution deviennent désormais le cœur même du problème.

La question est sur toutes les lèvres : Me Salifou Béavogui, avocat emblématique des causes nobles, défenseur infatigable de la presse, de l’opposition et du peuple sans voix, cédera-t-il à l’appel des sirènes du pouvoir ?

L’homme est un inconnu connu. Son nom est inscrit dans toutes les grandes luttes pour la liberté en Guinée. Son verbe est redouté dans les tribunaux. Son engagement est salué dans les rues. Mais voilà que des rumeurs insistantes annoncent des négociations avancées au sein du palais M5, à l’issue desquelles il pourrait intégrer la sphère gouvernementale.

La question mérite d’être posée sans détour : à qui le peuple peut-il encore faire confiance ?

Chaque jour, les espoirs s’effritent. Les élites qui auraient dû incarner la résistance à l’injustice, à la corruption, à la manipulation et aux dérives autoritaires semblent, les unes après les autres, abdiquer leur mission au profit de privilèges passagers. Quand ceux qui dénonçaient les dérives commencent à s’y fondre, que reste-t-il de la parole donnée ?

- Advertisement -

- Advertisement -

Dans un pays où la liberté d’expression est menacée, où des journalistes disparaissent, où des activistes sont muselés, et où des leaders politiques croupissent en exil forcé, chaque silence est une complicité et chaque trahison, une blessure de plus dans le cœur du peuple.

Le dilemme est profond. Accepter un poste, c’est peut-être influer de l’intérieur. Refuser, c’est garder sa légitimité et son indépendance. Mais dans une Guinée minée par les compromis et les renoncements, la tentation du pouvoir se paie souvent au prix de l’âme.

Dans les jours à venir, le peuple sera fixé. L’histoire, elle, retiendra le choix de Me Salifou Béavogui : celui de rester l’avocat du peuple ou de devenir un pion dans une architecture politique qu’il a longtemps combattu.

Car tout finira, s’il plaît à Dieu, l’Omniscient, l’Omnipotent et l’Omniprésent.

Mais avant la fin, il faudra répondre à cette question : “Et toi aussi, Salifou ?”

Par Azözöye B. l’œil d’un journaliste depuis chez Oncle Sam

A lire aussi