Le 22 novembre 1970 est l’une des journées les plus tristes mais également des plus glorieuses de l’histoire du peuple de Guinée.
C’est cette date qui a été choisie par la horde impérialiste pour perpétrer contre l’Etat souverain de Guinée une agression barbare. Le Portugal a servi de tête de pont à cette ignominie avec la complicité d’une cinquième colonne active de l’intérieur. C’était en plein mois de carême, les paisibles populations de Conakry enlacées dans les mains de Morphée ont été surprises dans leur sommeil par les crépitements des armes de guerre.
La capitale Conakry est plongée dans l’obscurité suite à un acte de sabotage des mercenaires portugais. La forfaiture de l’armée portugaise couta la vie à 517 guinéens tombés sous les balles de cette horde sauvage. Cette date désormais historique, est l’un des souvenirs de la bravoure et de la détermination d’un peuple qui tient à sa souveraineté et à son intégrité. La riposte du peuple révolutionnaire de Guinée fut fulgurante, il a mis en déroute les agresseurs portugais. On a toujours affirmé que l’impérialisme trouvera son tombeau en Guinée et cela était une évidence car, tous les ennemis internes et externes qui ont participé à cette agression ont payé le prix de leur forfaiture.Aujourd’hui nous sommes à 54 longues années de cet événement tragique.
La jeune génération qui n’a pas vécu cette agression doit comprendre que le peuple souverain de Guinée n’a jamais accepté de marchander sa dignité et sa souveraineté. Elle a droit à la bonne information sur la vraie histoire de son pays. Les témoins oculaires de cette tragédie se raréfient d’année en année, les survivants ont le devoir de livrer à la jeune génération leur part de vérité. La jeune génération doit savoir que c’est seulement dans l’unité nationale, la solidarité et la fraternité que la nation guinéenne se développera économiquement, politiquement et socialement.
Que l’âme des victimes de cette tragédie repose en paix et que le bon dieu préserve cette nation des affres de la division.
Famany Condé